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C4: à Bâle, Nice rêve de titre et défend la place de la France en Europe

Le football français va suivre avec attention le déplacement de Nice, son dernier représentant en Europe, à Bâle jeudi (21h00) en quart de finale aller de la Ligue Europa Conférence: les joueurs de Didier Digard ont entre leurs mains, en plus de leurs rêves de titre, l'avenir des clubs de L1 en Ligue des champions.

De la capacité des Niçois à poursuivre leur épopée naîtra ou non la possibilité de voir trois clubs français directement qualifiés et un quatrième en tour préliminaire en Ligue des champions lors de la saison 2024/25: les Niçois peuvent préserver la 5e place française à l'indice UEFA, menacée par les Pays-Bas.

Conscient de la situation, Didier Digard ne compte pas dramatiser pour autant cette double confrontation. Ce quart de finale européen, le troisième de l'histoire de l'OGC Nice et son premier depuis 1960 (élimination contre le Real Madrid 3-2, 0-4 en C1), sera d'abord un moment "égoïste", a-t-il prévenu.

"On est très contents que ça puisse bénéficier à toute la France, peut-être à nous aussi. Mais c'est d'abord une aventure du peuple niçois. On va tout donner pour lui", a martelé le jeune entraîneur.

Il faut d'abord que son équipe rebondisse après sa défaite à domicile contre le PSG (2-0) samedi en L1.

Après 14 matches sans défaite (huit victoires, six nuls) toutes compétitions confondues depuis l'intronisation de Digard, le "Gym" est tombé contre Paris samedi à l'Allianz Riviera au terme d'une rencontre marquée par des insultes lancées par la Tribune populaire Sud à Christophe Galtier, l'ex-entraîneur du club, et des tensions collatérales, dont il est impossible de connaître les traces qu'elles pourraient avoir laissé chez les joueurs.

- "Challenge très important" -

Immédiatement après la défaite contre Paris, Digard a demandé à chacun de ses joueurs de ne "pas s'éparpiller", de ne "pas perdre de l'énergie bêtement".

"Plus ça se complique en championnat, plus on fait de la Coupe d'Europe un challenge très important", a-t-il reconnu.

Sur la Côte d'Azur, cette opposition face à l'actuel 6e de Super League suisse, à 19 longueurs du leader, suscite de nombreux espoirs. C'est également le cas au sein du groupe Ineos, propriétaire du club.

Bâle est, certes, habitué aux joutes continentales. Mais l'équipe n'a rien d'un ogre européen.

Éliminés en Coupe nationale la semaine dernière par les Young Boys de Berne (4-2), les joueurs de l'entraîneur Heiko Vogel, successeur d'Alexander Frei depuis février, sont passés de justesse au tour précédent en C4, face aux Tchèques du Slovan Bratislava (2-2, 2-2, 4 t.a.b. à 1).

Les supporters des Aiglons se sont mobilisés. Ils seront 1.800 à soutenir leur équipe au St. Jakob-Park. Malgré le classement "à risques" de la rencontre par l'UEFA - en raison de la réputation des groupes ultras des deux clubs et des antécédents entre Bâle et Marseille la saison dernière -, le parcage visiteurs sera complet.

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