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"Aucun doute sur la gravité de la situation": des économistes belges alertent sur l'état des finances publiques

Une cinquantaine d'économistes belges tirent la sonnette d'alarme vendredi, à l'approche du contrôle budgétaire du gouvernement fédéral, par rapport à l'état actuel des finances publiques, jugé "pas tenable à long terme". Dans une carte blanche publiée dans L'Echo et De Tijd, ces économistes rappellent les constats posés par diverses instances belges et internationales (BNB, Bureau du Plan, Commission européenne, FMI, OCDE...) et estiment qu'il "n'y a plus aucun doute sur la gravité de la situation".  

Selon les prévisions, le déficit cumulé de l'ensemble des pouvoirs publics belges réunis avoisinerait les 5% du PIB, un pourcentage qui "serait l'un des plus élevés parmi les pays occidentaux." Parallèlement, la dette publique belge, déjà très lourde, serait appelée à grossir davantage.  A cela s'ajoutent les conséquences négatives du vieillissement de la population.  Comme si cela ne suffisait pas, les taux d'intérêt, longtemps restés à des niveaux plancher, ont fortement augmenté ces derniers mois, avec le resserrement monétaire des banques centrales, alourdissant ainsi les charges d'intérêts.  "Avec le déficit actuel et la facture du vieillissement qui se profile, nos finances publiques sont sur une trajectoire intenable", résument ces économistes, pour qui "la dette publique pourrait atteindre plus de 200% du PIB en 2050."  

Alors qu'il "n'existe pas de solution miracle pour remettre nos finances publiques sur les rails", les signataires estiment que ce sera "une question d'efforts soutenus étalés sur des années". Et ceux-ci de préconiser, notamment, l'élaboration d'un plan pluriannuel crédible pour remettre les finances publiques sur les rails, l'adoption de mesures pour augmenter le taux d'emploi mais aussi de réformer "sérieusement les retraites et les soins de santé afin de maîtriser la croissance des dépenses futures dues au vieillissement de la population". "Les défis budgétaires ne disparaîtront pas d'eux-mêmes. Que du contraire, sans action sérieuse, ils ne feront qu'empirer. L'examen budgétaire de ce printemps est la dernière chance pour ce gouvernement d'agir réellement sur ce point", concluent les 49 économistes signataires de la carte blanche.

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Commentaires

7 commentaires

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  • Réforme des retraites ? Si malgré un age de la retraite à 67 ans (Dans le top 3 sur la planète) , ils veulent encore réformer le système de pension , je pense qu'il faut fuir le pays et vite . Tant que des ministres et parlementaires ne mettront pas la main à la poche pour participer davantage à stabiliser les comptes publics , toutes leurs initiatives ne doivent pas être prises aux sérieux .

    Issou Ninho
  • Si on récupérait déjà ce que les instances dirigeantes du pays nous ont ponctionné (parlement wallon, parlement fédéral, parlement européen, ministres de tous poils) cela irait mieux la Belgique est malade de sa corruption et de ses détournements !

    jacques elias
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  • Des gens si compétents doivent-ils attendre une catastrophe déjà si souvent annoncée pour en faire part à la collectivité?

    Jean-Luc Rolland
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  • Il faudrait dire celà au Président du PS qui dépense l'argent sans compter et plus grave encor sans tenir compte de la situation catastrophique des finances.Le master en médecine en est l'illustration flagrante,

    Marc Van Damme
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  • Récupérer tout l'argent détourné par les politicaillons, leurs amis et amis d'amis ; fixer la pension maximum à 3.000 euros mensuels ; supprimer bien des indemnités que s'octroient les politicaillons de tout niveau ; amendes salées à tous ces gros fraudeurs qui bien souvent arrivent (comme par hasard) à voir leur dossier passer à la poubelle pour "dépassement du délai légal" alors qu'ils avaient enfin été pris en faute ; ... il y a bien des moyens de trouver l'argent.

    Alain T.
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