Partager:
Le tribunal de première instance d'Anvers a condamné jeudi à quatre ans de prison l'auteur d'un vol de métaux précieux commis au port d'Anvers. Le préjudice s'élève à plusieurs millions d'euros. Au total, douze prévenus ont dû répondre de leurs actes devant le tribunal.
Entre 2017 et 2018, du ruthérium, du platine et d'autres métaux précieux d'une valeur d'au moins quatre millions d'euros ont été dérobés aux deux entreprises chimiques allemandes BASF et Evonik installées au port d'Anvers. Un "catalyseur usagé", de la poudre noire composée d'aluminium et de silicium recouverte d'une fine couche de palladium ont également été volés. Ces métaux ont fait l'objet de contrebande à Arezzo en Italie et ont été revendus.
Parmi les douze prévenus, sept sont de nationalité belge. Deux Croates, deux Macédoniens et un Néerlandais sont également impliqués. L'un des prévenus de nationalité croate écope d'une peine de quatre ans de prison. Son compagnon est condamné à deux ans de prison et un troisième prévenu à trois ans de prison. Les autres ont été condamnés à des peines allant de douze à trente mois de prison. Les prévenus doivent également rembourser l'intégralité des recettes de leurs ventes frauduleuses.
"Six ans plus tard, nous sommes heureux qu'un verdict ait enfin été rendu", a déclaré un représentant de l'entreprise Evonik. Ce verdict est le résultat d'une collaboration "en toute discrétion avec les parties concernées, y compris la police et BASF". Également satisfaite du verdict, BASF a, comme Evonik, ajusté ses mesures de sécurité, déjà très strictes.
Aucun employé de BASF n'a été impliqué dans cette affaire, les vols auraient été commis par des travailleurs d'une entreprise de nettoyage en sous-traitance, a indiqué un porte-parole de BASF.