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La cour d'assises du Brabant wallon a abordé avec les enquêteurs, lundi après-midi, le volet concernant la mort de Giocchino Pignato, dans le cadre du procès de Fabien Lombaerts et René De Staerke, soupçonnés d'avoir donné la mort à quatre SDF en 2018 en Brabant wallon et à Bruxelles. Le corps de Giocchino Pignato avait été retrouvé en novembre 2018 dans un bois de La Hulpe. Alors qu'il l'avait nié durant l'enquête, Lombaerts a avoué la semaine dernière devant les jurés avoir étranglé ce marginal avec une ceinture, mais en précisant qu'il avait cédé le relais, à un moment, à De Staerke. Il a maintenu cette nouvelle version après la projection des images de la reconstitution, lundi après-midi. De Staerke, lui, affirme que Lombaerts a agi seul.
Les enquêteurs ont longuement exposé les versions de chacun à propos de la mort de Gioacchino Pignato, dont on avait d'abord retrouvé le crâne avant de localiser le corps dans un bois, le long de l'avenue Solvay à La Hulpe. Ses vêtements, eux, avaient été retrouvés à la gare de La Hulpe, sous un quai où un autre corps avait été dissimulé: celui de Frédéric Degrom.
Après avoir vu les images de la reconstitution effectuée sur place, au cours de laquelle Fabien Lombaerts avait maintenu que le seul coupable de la mort de Pignato était René De Staerke, le président Michel De Grève a redemandé aux accusés leur version des faits. Comme il l'avait fait la semaine dernière pour la première fois, Lombaerts a reconnu avoir étranglé la victime avec une ceinture, tout en affirmant qu'au bout de cinq minutes, il avait relâché la pression et avait cédé le relais à De Staerke.
"Je n'ai jamais touché à cette ceinture", a répondu René De Staerke, maintenant que le seul coupable est Lombaerts.