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Ibrahim El Bakraoui était "quelqu'un qui savait dissimuler les choses", a affirmé Ali El Haddad Asufi en réponse à une question de la présidente de la cour d'assises de Bruxelles chargée du procès des attentats à Bruxelles, Laurence Massart.
Questionné sur les versions divergentes qu'il avait présentées lors de ses auditions à propos des signes de radicalisation d'Ibrahim El Bakraoui, Ali El Haddad Asufi a expliqué : "Quand on m'a demandé la première fois si Ibrahim avait changé après sa sortie de prison, il venait de se faire exploser. Du coup, j'ai dit oui, car ça me paraissait évident", a raconté l'accusé. "Mais en refaisant le film dans ma tête, je me suis dit que je n'avais pas vraiment vu de changement en fait. En même temps, c'est quelqu'un qui vient du grand banditisme, il savait dissimuler les choses."
La présidente de la cour s'est également étonnée qu'Ibrahim El Bakraoui ait emmené Ali El Haddad Asufi au 4 rue Max Roos, à Schaerbeek, alors que les autres membres de la cellule n'étaient vraisemblablement pas encore au courant de l'existence de l'appartement. "Quand je suis allé là-bas, il n'y avait personne, c'était vide. Peut-être qu'il me montre l'appart parce qu'il n'avait pas encore décidé de l'utiliser."
"Il se dit peut-être que, comme je ne suis au courant de rien d'autre, il peut me montrer l'appartement. Ou alors il pense que je suis persuadé qu'il est à la recherche d'une planque pour ses histoires de grand banditisme", a complété l'accusé.
Ce dernier a également assuré qu'il n'avait aucun moyen de contacter celui qu'il décrit comme son ami. "Il ne m'a donné aucun numéro de GSM, c'est lui qui me contactait ou j'allais avenue des Casernes. Je n'avais aucun moyen de le contacter", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'avait que rarement véhiculé le futur kamikaze.