Accueil Actu Belgique Faits divers

Mohamed Abrini n'a pas dit toute la vérité, selon Me Mindana

"Bas les masques Abou Yahya ! Bas les masques l'homme au chapeau", a plaidé Me Gabie-Ange Mindana, conseil de la partie civile, jeudi matin, devant la cour d'assises de Bruxelles. Pour le pénaliste bruxellois, Mohamed Abrini, accusé au procès des attentats du 22 mars 2016, "n'a pas dit toute la vérité et n'assume rien du tout".

L'avocat a lancé un appel à celui qui a renoncé à se faire exploser à l'aéroport de Zaventem : "si vraiment vous avez changé montrez-le, il est encore temps", a-t-il dit. "Où sont passées les armes ? Vous savez, vous et Bilal El Makhoukhi, où elles sont cachées. Saisissez cette chance sur le chemin de l'humanité". Pour terminer, Me Mindana a demandé aux jurés de répondre "oui" à toutes les questions de culpabilité concernant Abrini, à savoir la participation aux activités d'un groupe terroriste ainsi que les assassinats et les tentatives d'assassinat commis dans un contexte terroriste.

Avant d'en arriver à cette conclusion, l'avocat a retracé le parcours de Mohamed Abrini, de sa radicalisation en 2014 à son renoncement à actionner sa bombe à l'aéroport. Un renoncement qui, de l'avis du professionnel, ne consiste pas en un "désistement volontaire" au sens juridique du terme. L'avocat a rappelé ces mots qu'avait prononcés l'accusé : "grâce à moi, il y a eu moins de morts". Pour le juriste, "c'est pathétique". Comme les procureurs fédéraux, Me Mindana estime que cet accusé n'a rien empêché. "À quoi a-t-il renoncé ? À rien du tout ! Il a simplement sauvé sa peau."

L'avocat de la partie civile a avancé que Mohamed Abrini devait être considéré comme un co-auteur d'assassinats et de tentatives d'assassinat, car il a participé à la préparation des attentats, notamment lors de la confection des bombes. Il a "apporté une aide nécessaire à la commission de l'infraction", a-t-il énoncé.

À lire aussi

Sélectionné pour vous