Partager:
Le 22 mars 2016, "la Stib est aussi victime d'un acte de haine. Ce jour-là, un voile noir est tombé", a regretté mercredi Me Pierre Monville, qui représente la société de transport en commun bruxelloise au procès des attentats à Bruxelles. Le pénaliste a souligné le comportement "exemplaire" des employés de la Stib après l'attaque dans la station Maelbeek et les conséquences que ces dernières ont eu sur les travailleurs.
Déroulant un récit de la funeste journée, l'avocat a rappelé que si le métro n'avait pas été arrêté après les deux explosions à l'aéroport c'est parce que cette opération est conditionnée à un ordre des autorités policières et que celles-ci n'avaient rien communiqué en ce sens. Il est ensuite revenu sur l'héroïsme des conducteurs des métros concernés par l'explosion et sur la solidarité dont on fait preuve des "dizaines de leurs collègues qui se sont mobilisés pour la tâche prioritaire à ce moment-là : faire sortir les milliers de personnes bloquées dans le métro".
"Après le 22 mars, toutes les professions ont été touchées", a poursuivi l'avocat. Les équipes techniques ont dû évacuer des bassines dans lesquelles se trouvait ce que vous pouvez imaginer. Heureusement, ces bassines étaient couvertes. L'équipe d'intervention a dû procéder à l'enlèvement de la rame endommagée..."
Les conséquences de l'explosion à Maelbeek se sont faites sentir durant des mois dans les couloirs du métro. Outre la peur et le sentiment de culpabilité largement répandus chez les employés de la Stib, la méfiance des voyageurs a plombé l'ambiance de travail. Me Monville a aussi dénoncé une stigmatisation des agents de religion musulmane qui ont dû subir les remarques, parfois à la limite de l'agression, de certains usagers.