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Tueurs du Brabant: un détail n'avait pas été vérifié, l'enquête est une nouvelle fois rouverte

Quarante ans après les faits, de nouveaux devoirs d’enquête ont été ordonnés dans le dossier des Tueurs du Brabant, sur décision de la cour d’appel de Mons.

Près de 40 ans après les terribles attaques des tueurs du Brabant, l’enquête connaît un nouveau rebondissement. La justice belge va explorer une piste française impliquant deux frères aujourd’hui décédés : Xavier et Thierry Slimane. Originaires du Nord de la France, ces deux hommes intriguent les enquêteurs en raison de leur profil troublant et de coïncidences qui les relient potentiellement aux faits.

Un profil interpellant

La piste des frères Slimane avait déjà été suggérée dans le passé par Jean-Pierre Adam, un ancien enquêteur belge. Selon lui, ces délinquants notoires, bien connus pour leurs activités criminelles, auraient pu jouer un rôle clé dans les attaques sanglantes qui ont choqué la Belgique dans les années 1980. Désormais, cette théorie va être examinée de manière approfondie grâce aux devoirs complémentaires récemment approuvés par la chambre des mises en accusation de Mons. 

L’un des éléments intrigants de cette piste réside dans le calendrier des événements. Les frères Slimane ont été emprisonnés pour d’autres délits à une période qui coïncide avec la fin définitive des tueries du Brabant. De plus, "Ils étaient des délinquants bien connus et dont l’entourage atteste qu’ils auraient été tout à fait capables de commettre de tels faits", détaille Olivier Dupont, avocat pénaliste au bureau de Liège. Cette correspondance temporelle alimente les suspicions des enquêteurs, déjà confrontés à une affaire emplie de mystères.

Des preuves matérielles

Les preuves matérielles pourraient jouer un rôle déterminant dans cette nouvelle phase de l’enquête. Plusieurs éléments, notamment des traces ADN issues des scènes de crime, sont au cœur des investigations. Une victime aurait même reconnu la voix de l’un des frères Slimane parmi les tueurs. Selon les experts, il existe plusieurs options pour exploiter ces indices : "Soit on a un système d’exhumation, on exhume la personne décédée, on fait un prélèvement ADN et on fait une comparaison, ou bien on peut encore aller voir dans l’entourage de cette personne décédée pour retenir un ADN et vérifier s’il y a une compatibilité avec ce qu’on a retrouvé sur le lieu du crime", explique l'avocat pénaliste Frank Discepoli.

Un autre élément attire particulièrement l’attention : une plaque d’immatriculation potentiellement en lien avec la tuerie d’Alost. Cette piste spécifique, jusque-là inexploitée, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour faire la lumière sur cette affaire glaçante. Les recherches associées à ce numéro de plaque pourraient s’avérer cruciales pour orienter les investigations.

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