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"Il y a de la déception ": où en est Écolo à quelques semaines des élections?

Nous votons le 9 juin. Cinq ans sont passés depuis les dernières élections fédérales, régionales et européennes. Dans "Dernière ligne droite", Martin Buxant recevra à tour de rôle chaque Président de parti pour un entretient exclusif et une analyse. Actuellement, la popularité d'Écolo ne cesse de chuter drastiquement. Comment expliquer cette tendance à la baisse ?

C’est l’histoire d’une victoire qui date d'il y a cinq ans. Les verts savourent l’instant. Ce soir-là, ils ne le savent pas encore, mais ils vont pouvoir gouverner au fédéral, à la région, à la fédération Wallonie-Bruxelles… Après des années dans l’opposition, c’est le retour aux affaires. Mais cela ne va pas durer. 

Depuis, l’évolution des différents sondages RTLinfo-Ipsos-Le Soir montrent que la tendance est à la baisse. Écolo est désormais en 5e place avec 12% d'intention de vote. C'est encore pire à Bruxelles : le parti chute de 21 à 14%... Pourquoi ceux qui ont voté pour eux il y a 5 ans se détournent ?

Déception

Il y a cinq ans Écolo a pu profiter d’un élan : celui d’une prise de conscience et des marches pour le climat. Aujourd’hui, le contexte a changé, les jeunes sont déçus.

"Je pense qu'il y a de la déception de la part d’une jeunesse qui attendait de cette législature un changement colossal. Il ne faut pas sous-estimer la demande que ça a été aux jeunes de faire grève, de manifester", témoigne Adelaïde Charlier, militante pour le climat.

On ne voit plus de manière claire pourquoi il faut voter Écolo

Écolo a déçu et a du mal à séduire les citoyens. "On ne voit plus de manière clair et nette pourquoi il faut voter Écolo. (...) Écolo est sans doute le parti le plus favorable aux droits de la femme et le parti le plus attentif aux questions environnementales… Mais la nouveauté, c’est qu’il n’est plus le parti le plus saillant sur une question qui travaille une partie de l’électorat", explique Pascal Delwitt , politologue.

"Le paradoxe veut que si les changements environnementaux sont considérés comme importants, ils ne sont plus considérés comme un facteur essentiel qui va influencer le choix des électeurs. Pour les écologistes, la seule solution est de montrer un lien fort entre les enjeux environnementaux et des nouvelles pistes de croissances économiques et d’augmentation du pouvoir d’achat", ajoute Pierre Vercauteren, lui aussi politologue. 

Retrouvez Martin Buxant dans "Dernière ligne droite", du 19 au 24 mai, dans le RTL info 19h.

 

 

 

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