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La Belgique devra trouver 17 milliards d'euros pour augmenter les budgets de la défense. Les ministres se sont rassemblés pour poursuivre les négociations, qu'en est-il ?
Les différents partis se sont réunis dans l'école militaire afin de poursuivre les négociations. Depuis plusieurs jours, elles se succèdent avec des faces à face la plupart du temps, en comité restreint ou alors demain lors du Conseil des ministres.
Pourquoi négocier alors qu'il y a déjà un accord de gouvernement ?
"Parce que certains points de cet accord ne sont pas encore assez précis", explique notre correspondant sur place, Mathieu Col. "Le plus important d'entre eux, c'est le fameux dossier sur la taxation des plus-values boursières. Cela a été la source de grosses tensions juste avant de conclure l'accord final".
Des modalités à clarifier, donc, mais également des précisions à négocier, notamment en ce qui concerne les dossiers de la réforme des pensions et celui de la lutte contre la fraude sociale et fiscale. Et puis, les négociations ont lieu sur fond de guerre. L'idée est de trouver, dès cette année, 4 milliards en plus, mais où aller chercher cet argent ?
Il y a plusieurs possibilités, dont celle de vendre des participations de l'État, notamment dans la banque BNP Paribas-Fortis. C'est une option, mais à éviter selon l'opposition.
"C'est ce qu'on appelle des one-shots. Ça veut dire que vous vendez un jour pour faire une dépense, par exemple, militaire, mais vous vous privez de recettes à court terme. Parce que quand vous avez des participations dans des entreprises, ces entreprises, elles vous rapportent des revenus. Et donc, ce sont des revenus qu'on ne doit pas demander aux travailleurs", a réagit Paul Magnette, le président du Parti Socialiste, ce matin sur Belle-RTL.
"Il y a une solution très simple", a-t-il ajouté. "Il y a plus de 200 milliards de revenus des Russes qui sont localisés en Europe, ce qu'on appelle les avoirs russes. Plus de 200 milliards, ils sont en Europe. Et en plus, il se fait qu'ils sont ici, à Bruxelles, en Belgique. À l'initiative des socialistes, on a déjà saisi 1,7 milliard. C'est-à-dire que oui, il faut réinvestir dans notre sécurité. Mais ça ne doit pas se faire au détriment des travailleurs. Ça ne doit pas se faire au détriment des pensionnés".