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Affaire Jürgen Conings: le chasseur qui a filmé le corps du militaire écope de deux mois de prison

Le chasseur de 67 ans qui avait fait circuler les images du corps de l'ex-militaire d'extrême droite Jürgen Conings dans les médias, en 2021, a été condamné à deux mois de prison par le tribunal correctionnel de Tongres et a écopé d'une amende de 2.000 euros.

Son procès, qui s'est tenu fin octobre, portait sur des menaces proférées à l'encontre de quatre personnes qui le recherchaient, sur un certain nombre d'infractions relatives à la législation sur les armes à feu, ainsi que sur le harcèlement des proches de l'ex-militaire. En plus de la peine de prison et de l'amende pour avoir traqué la famille de Conings, il a également écopé d'une amende de 2.400 euros pour détention d'armes.  

La personne la plus recherchée de Belgique

Le 20 juin 2021, le chasseur avait découvert le corps sans vie de Jürgen Conings, militaire devenu la personne la plus recherchée de Belgique un mois après avoir volé un arsenal d'armes à la caserne de Bourg-Léopold et menacé plusieurs hommes politiques et virologues. Le chasseur avait ensuite filmé la scène et envoyé la vidéo à la famille de Jürgen Conings.    

Cette nouvelle était également parvenue à certains journalistes, dont l'un travaillant pour le tabloïd allemand "Bild". Le chasseur avait convenu avec ce dernier qu'il obtiendrait les images après les funérailles de Jürgen Conings, et seulement si la famille donnait son accord. Le journaliste, autorisé par le chasseur à noter son adresse électronique dans son téléphone portable, s'était cependant envoyé les images sans autorisation avant de les publier. Le chasseur n'a pas été poursuivi par le parquet pour la distribution des images, mais parce que la publication de celles-ci avait "troublé la tranquillité de la famille Conings".  

Il avait volé un pistolet mitrailleur

Le pistolet mitrailleur FN P90 volé par Conings n'ayant pas été immédiatement retrouvé près du corps, une perquisition avait ensuite été effectuée au domicile du chasseur. Un tas de munitions et autres armes modifiées y avaient été trouvées - des modifications non-conformes à la législation sur les armes à feu.  

Le chasseur a toutefois été acquitté par le tribunal correctionnel de Tongres pour avoir commis une infraction au code de la route et menacé quatre hommes en 2020. Cette année-là, il avait dépassé une dépanneuse avec son tracteur, et sous prétexte que le conducteur de la dépanneuse circulait avec ses feux de route allumés, le chasseur avait lancé des pierres sur le véhicule. Le dépanneur, ayant appelé trois amis entre-temps, avait ensuite poursuivi le chasseur jusqu'à son domicile, où les hommes auraient eu une nouvelle altercation. Le sexagénaire aurait alors montré une arme factice et menacé de s'en servir.

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