Accueil Actu Belgique Société

Deux fusillades à Bruxelles en quelques heures: l'affaire serait liée au trafic de stupéfiants

Deux fusillades ont éclaté ce mercredi à Bruxelles, l’une à Saint-Josse et l’autre à Anderlecht. Cette dernière a entraîné l’arrêt du métro pendant près de huit heures. Voici ce que l'on sait ce jeudi matin.

La nuit de mardi à mercredi a été marquée par un premier échange de tirs à Saint-Josse, vers 1h30 du matin. Quatre suspects ont tiré à quatre reprises avant de prendre la fuite en voiture. Deux personnes ont été blessées par balle. 

Quelques heures plus tard, vers 6h du matin, une seconde fusillade éclate devant la station de métro Clemenceau, à Anderlecht. Deux individus armés de kalachnikovs prennent la fuite en s’engouffrant dans les tunnels du métro, obligeant les autorités à prendre une décision inédite : l’arrêt total des lignes de métro 2 et 6, ainsi que des lignes de tram 4, 10, 51 et 82, pendant près de huit heures.

Face à la dangerosité, les Unités Spéciales de la police sont déployées pour fouiller les tunnels, mais les recherches restent vaines. Le trafic a repris progressivement vers 14h.

Un règlement de comptes entre trafiquants?

D’après des sources proches de l’enquête, qui se sont confiées à nos collègues de Sudinfo, cet incident serait lié à un conflit entre deux clans de trafiquants de drogue bien connus à Anderlecht. "Le clan du Peterbos a voulu se venger d’un récent vol de plus de 200 kilos de drogue par le clan d’Aumale", affirme une source à nos collègues. 

Cette rivalité aurait déjà fait plusieurs victimes, dont un homme abattu par erreur en septembre 2023, rue Wayez. Des perquisitions étaient toujours en cours dans plusieurs quartiers de Bruxelles, notamment à Anderlecht, Molenbeek et Schaerbeek, pour tenter de retrouver les suspects.

Une violence qui s’intensifie à Bruxelles

Selon le Bourgmestre d'Anderlecht et le Parquet, ces fusillades ne sont pas liées au terrorisme mais au trafic de drogue. Le nombre d’attaques à main armée a augmenté de 40 % en 2024, avec des auteurs de plus en plus jeunes.

Selon Michaël Dantinne, professeur de criminologie à l’Université de Liège, on observe une intensification de la violence liée au narcotrafic à Bruxelles. Ce phénomène inquiète les autorités, qui tentent de répondre par une politique de "tolérance zéro", comme l’a encore démontré l’intervention massive à Anderlecht.

À la une

Les plus lus