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"Il y a encore des femmes qui vont à l'étranger pour exercer leur droit à l'IVG, ça ne va pas": la loi sur l'avortement bientôt révisée en Belgique?

Ahmed Laaouej, chef de groupe PS à la Chambre était l'invité de Bel RTL matin de ce 18 avril. Il a notamment évoqué les discussions qui auront lieu ce mardi à la Chambre entre les partis et un comité d'experts académistes mandatés qui se sont penchés sur la question.

La réforme du droit à l'avortement ce matin à la Chambre est discutée ce matin. Les experts mandatés par la majorité, dont Ahmed Laaouej fait partie, proposent que l'on puisse avorter jusqu'à 18 semaines de grossesse en Belgique, contre 12 actuellement. Cela fait des années que le PS réclame cette mesure. Face à lui, le CDNV (Chrétiens-démocrates et Flamands) propose, lui, d'allonger à 14 semaines ce délais. "Ça bouge du côté du CDNV, sous la précédente législature c'était un 'niet' absolu", constate Ahmed Laaouej. "Ici je vois qu'ils font une première évolution. C'est assez surprenant, (...) Les lignes bougent, mais ce n'est pas suffisant", note le chef de groupe à la Chambre. Le PS estime que l'on ne peut se contenter des 14 semaines proposées par le CDNV face à la réalité de la société. "Aujourd'hui il y a encore des femmes qui vont à l'étranger pour exercer leur droit à l'IVG c'est quelque chose qui ne va pas." Ahmed Laaouej précise que le comité d'experts, lui, recommande d'allonger de 18 voire 20 semaines le délai pour que les femmes puissent avorter. 

La dépénalisation en ligne de mire

"Il y a d'autres choses sur lesquelles il faut avancer, comme par exemple la dépénalisation", soutient ensuite Ahmed Laaouej. "C'est quelque chose qui est essentiel, on ne peut pas criminaliser des femmes qui sont dans une situation soit de détresse soit qui font un choix." Pour l'instant, la position du CDNV reste inconnue sur ce sujet. Le délai de réflexion sera aussi sur la table ce mardi. Actuellement, les femmes ne peuvent pas avorter avant six jours après leur consultation chez le médecin. Ahmed Laaouej qualifie ce "fameux" délai de réflexion de "décharge paternaliste" et indique que le PS souhaite le réduire de 6h à 48h.

15% d'IVG en moins en Belgique

Le nombre d'IVG se stabilise autour de 17.000 par an en Belgique, un nombre en baisse depuis dix ans. C'est ce qui ressort du rapport de la Commission nationale d'évaluation de la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui sera dévoilé ce mercredi en commission Santé de la Chambre, écrit Le Soir dans son édition de mardi.


En 2021, 16.702 avortements ont été déclarés, soit une baisse de 15% en dix ans. Il n'en demeure pas moins que les efforts de prévention, d'éducation et d'accessibilité à la contraception, y compris la contraception d'urgence et de prévention des IST, restent des enjeux où des avancées pourraient être faites, écrit Le Soir; 7,8 femmes pour 1.000 en âge de procréer ont eu recours à l'avortement.   Le Hainaut (9,9) et Bruxelles (10,4) sont les régions qui affichent le taux d'avortements le plus élevé. Des chiffres qui s'expliquent, selon la Commission, "par la situation économique et sociale mais également par la densité de population et le nombre de femmes en âge de procréer".   Près de la moitié des femmes ayant avorté pendant ces deux années n'ont jamais mis d'enfant au monde (43,35%).

 

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  • Personnellement je ne comprend pas la raison qui pousse ce gouvernement a tergiverser sur cette proposition qui me semble tout a fait naturelle car si une femme ou une adolescente désire avorter alors qui sommes nous pour décider a sa place car elle est seule a décider si oui ou non elle pourras assumer cette grossesse .

    Charles Poulain
     Répondre
  • Personnellement je ne comprend pas la raison qui pousse ce gouvernement a tergiverser sur cette proposition qui me semble tout a fait naturelle car si une femme ou une adolescente désire avorter alors qui sommes nous pour décider a sa place car elle est seule a décider si oui ou non elle pourras assumer cette grossesse .

    Charles Poulain
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  • Personnellement je ne comprend pas la raison qui pousse ce gouvernement a tergiverser sur cette proposition qui me semble tout a fait naturelle car si une femme ou une adolescente désire avorter alors qui sommes nous pour décider a sa place car elle est seule a décider si oui ou non elle pourras assumer cette grossesse .

    Charles Poulain
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