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L'arrivée d'un centre Fedasil augmente-t-elle la criminalité ? À Jodoigne, les statistiques prouvent le contraire

L'annonce de l'extension du centre Fedasil à Jumet ne fait pas que des heureux. Certains s'y opposent, craignant des problèmes de sécurité. Un sentiment de peur attisé parfois par les réseaux sociaux.

Dans les faits la présence d'un tel centre n'a pas de conséquences directes sur la sécurité des riverains. A Jodoigne, où le centre Fedasil a été ouvert en 2002, ni la zone de police, ni la ville ne constate une hausse de la criminalité. La cohabitation se déroule sans incidents majeurs. Les familles fréquentent les commerces de la localité, les enfants sont intégrés dans les écoles officielles et les personnes issues du centre Fedasil sont engagées par la ville.

"Il y a plusieurs années, nous avons engagé un réfugié politique ukrainien. Aujourd'hui, sa famille et lui sont tout à fait intégré à notre ville", raconte Ludivine Henrioulle, bourgmestre faisant fonction à Jodoigne. Le centre Fedasil de Jodoigne accueille aujourd'hui plus de 360 personnes, des hommes seuls, des familles ou des mineurs étrangers non accompagnés. Il y a plus de 100 centres répartis dans tout le pays.

Même s'il reconnait qu'il a fallu passer au-delà de certaines craintes, Xavier Grosjean, directeur centre Fedasil de Jodoigne, tient à expliquer pourquoi cette cohabitation fonctionne bien : "Ca peut toujours susciter une forme d'inquiétude par manque d'information. On a donc rapidement communiqué aux riverains sur nos méthodes et les raisons de notre action". A Jodoigne c'est donc une cohabitation réussie. "On a l'impression d'avoir réussi. Eux aussi sont parvenus à s'intégrer malgré leur parcours de vie difficile", conclut Xavier Grosjean. , explique Marie-Louise Houart, directrice du CEPES de Jodoigne.

Du côté des services de police, le constat semble le même. Cela fait plus de 20 ans que le centre Fedasil s'est installé sur les hauteurs de la ville et il n'y a pas eu d'impact sur la criminalité. "Selon nos statistiques, le centre Fedasil ne génère rien de particulier", détaille Stéphane Vandroogenbroeck, directeur des opérations à la zone de police.

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