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La verticale Planète Avenir se penche, ce vendredi, sur l’habitat léger. Tiny Houses, yourtes... L’habitat léger peut-il être LA solution pour répondre aux crises énergétiques et environnementales ?
Quelles solutions face à des logements souvent hors de prix, avec des coûts en énergie qui flambent et d’importantes émissions en CO2 ? Jusqu’à 5 tonnes d’émissions de CO2 par an en moyenne pour une habitation, l’équivalent de 40.000 km en voiture qui roule à l'essence.
Nous avons fait la rencontre de Véronique. Elle vit en yourte depuis 11 ans. "C'est notre petit lieu de vie. On arrive dans notre espace salon." Véronique nous fait le tour du propriétaire. Il s'agit de trois yourtes interconnectées qu’elle partage avec son compagnon et ses trois enfants. "Ici, vous avez l'espace chambre, dans lequel les trois enfants viennent dormir", poursuit la propriétaire de yourtes.
Un mode de vie qui peut surprendre. Mais Véronique y voit notamment ces deux avantages : le coût pour commencer qui est de 30.000 euros pour 120 m2. Et une empreinte écologique à la construction très faible. "On utilise des matériaux naturels, donc quand on regarde la yourte ici, ce sont du bois, de la toile, du feutre..."
L’habitat léger permet-il aussi au quotidien de réduire ses émissions de CO2 ? Véronique doit chauffer trois yourtes. Mais des espaces plus réduits permettent limiter les besoins en énergie.
La Tiny house séduit le public
Nous avons ensuite visité un atelier de construction de Tiny houses. Nicolas Van Moer y bâtit en ce moment une petite habitation de 14 m2. Des personnes font le choix d’habiter en permanence dans un logement comme cela, souvent en famille. "Habiter plus petit, c'est sûr que c'est une solution pour consommer moins. C'est assez évident, on doit chauffer un moins gros volume. En plus de ça, tout ce qu'on va faire dans la maison va participer à chauffer. Quand on cuisine, on va chauffer la Tiny house. Au niveau du chauffage, on émet moins de CO2 dans une Tiny house que dans une maison classique", explique-t-il.
Côté budget, comptez souvent environ 65.000 euros pour une surface au sol de 14 à 18 m2. Malgré des difficultés d’isolation, la Tiny house séduit. "Je pense qu'il y a quand même un effet de mode. Et puis, peut-être que le confinement a aussi aidé pour ça. L'idée de vouloir être ouvert, de retrouver un petit peu de sens, etc.", poursuit le constructeur de Tiny houses.
Est-ce une solution d'avenir ?
L’habitat léger est intégré au code du logement depuis 2019 en Wallonie. Mais est-ce pour autant une solution d’avenir ? Spécialiste en la matière,
Vincent Wattiez en est convaincu. Mais il émet un bémol. "Ça doit rester un choix et pas une contrainte qui serait imposée comme le nouveau modèle d'habitation pour les personnes qui n'ont pas beaucoup de moyens financiers", note l'animateur du Réseau brabançon pour le droit au logement.
En Wallonie, certaines communes réservent de l’espace à l’habitat léger. D’autres sont plus réticentes. Quant aux yourtes de Véronique, après de longues démarches, leur présence est en passe d’être régularisée.
