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Obtenir des armes dans notre pays devient "de plus en plus facile": d'où provient ce phénomène inquiétant?

L'actualité a été marquée ces dernières semaines par des fusillades en plein cœur de Bruxelles. Pour comprendre ce phénomène inquiétant, nous avons réussi à prendre contact avec une personne proche des milieux de la délinquance. Elle nous explique la facilité avec laquelle les jeunes se procurent des armes de guerre.

Pour avoir accès à ce numéro de téléphone, nous avons dû apporter des garanties d'anonymat car notre interlocuteur est actuellement en détention préventive suite à plusieurs braquages. Selon lui, la multiplication des fusillades à Bruxelles s'explique notamment par la facilité avec laquelle même les plus jeunes peuvent se procurer des armes via des applications de discussion comme Telegram ou Snapchat. "Il y a pas mal de gens qui ont des contacts et du coup, il suffit de les contacter pour rencontrer la personne. Et même pour un paiement, c'est même pas retraçable en fait", explique-t-il.  "Les prix varient entre 800 et 2500 euros".

"On observe quand même que de plus en plus d'armes sont accessibles d'une manière extrêmement aisée. Il suffit d'un contact avec un compte Snapchat ou Telegram. Ces armes circulent également à l'intérieur des organisations criminelles", note Michel Degrève, avocat pénaliste.

Ce sont généralement des très jeunes qui participent à ces fusillades. Certains les appellent la génération GTA, référence à un jeu vidéo ultra violent. "On observe qu'il y a un peu une forme de banalisation du mal où on a tendance à percevoir des faits extrêmement violents comme des choses assez simples. Disons qu'on a la facilité de tirer, on a la gâchette extrêmement facile de plus en plus", note l'avocat.

Amateurs d'images, de publications sur les réseaux sociaux, d'expositions et d'articles de presse. Ils sont aussi en recherche de reconnaissance et de crédibilité dans le milieu. "Aujourd'hui, ces jeunes veulent exister et pour exister, ils publient sur les réseaux ce qu'ils font de délictueux", explique Yannick De Vlaemynck, autre avocat.

La justice et les services de police peinent à contrecarrer ce phénomène qui se déploie de plus en plus sur les réseaux sociaux, notamment auprès des jeunes.

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  • Ça dépend pour qui !!! pour l'honnête tireur sportif ou chasseur, c'est la croix et la bannière, c'est tout juste s'il ne faut pas montrer son c...

    Jacki Collard
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