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Un monde en plastique: un nouveau danger menace nos océans et leurs faunes

Chaque année, plusieurs millions de tonnes de déchets plastiques terminent dans les océans. S'il s'agit évidemment d'un désastre écologique, un autre constat alarme les scientifiques: la dégradation de ces plastiques se produit de moins en moins vite. Résultat: la faune marine se retrouve victime de ces déchets. 

Que cela soit sur les plages au Cambodge, en Inde ou même au Brésil, les plastiques sont légion sur les côtes. Et pourtant, ils ne représentent qu’une infime partie de ce qu’on trouve dans nos océans. Chaque année, des millions de tonnes terminent ici. Pour se faire une idée, c’est l’équivalent d’un camion poubelle déversé toutes les minutes.

Pour Krishma Das, océanographe à l'Université de Liège, la situation est alarmante, car ces matières se dégradent moins vite que prévu. "Ces plastiques sont extrêmement persistants, c'est pour cela qu'on les a créés. Et donc, les premiers plastiques qui ont été synthétisés il y a 70 ans sont probablement toujours quelque part au fond de nos océans", s'alarme-t-elle.

Une faune en danger

À noter que la biodiversité marine est la première victime de cette pollution de masse. On estime aujourd’hui, que 100.000 tortues et mammifères marins meurent chaque année à cause du plastique.

En 2020, un phoque a été retrouvé échoué sur une plage du Pas-de-Calais. Autour de son cou, se trouvait une lanière en plastique utilisée pour cercler des colis."Ce sont des liens qui sont très solides. Il s'est placé autour de son cou et il ne savait plus avaler. Et donc, il a commencé à maigrir et il est véritablement mort de faim", explique Thierry Jauniaux, docteur en médecine vétérinaire.

Des microplastiques nocifs pour l'humain

Un autre problème existe aussi : la décomposition, en minuscules particules, de ces millions de tonnes de déchets. Ces microplastiques représentent une autre menace, notamment parce qu’ils sont ingérés par les poissons et organismes marins que nous consommons. "On parle de microplastiques quand on a un objet en matière plastique qui a une taille comprise entre 1 micron et une centaine de microns. Donc cela signifie qu'on est de l'ordre de 1000x plus petit que le mm", précise Cédric Malherbe, chimiste à l'ULG.

Les études dans le domaine sont encore peu nombreuses, mais les scientifiques estiment qu’il ne faut pas négliger un potentiel risque pour l’être humain. Ils rappellent l’importance de prendre soin de nos océans. "La vie est née dans les océans et elle est restée intimement liée aux océans. Pensez à l'oxygène qui est produit par le phytoplancton, pensez aux ressources marines. Plus de 2 milliards d'humains dépendent des ressources qui sont liées à la mer", souligne Krishma Das.
  
Si rien n'est fait pour inverser la tendance actuelle, certains estiment qu’il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les mers d’ici 2050.

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Commentaires

4 commentaires

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  • Et si les industries et commerces arrêtaient déjà leurs méga-productions et usages des emballages en plastique..? Les clients/consommateurs payent et reçoivent dans l'emballage que choisissent les expéditeurs/producteurs..! L'emballage plastique pourrait, dans de très nombreux cas, être remplacé par, par exemple, du carton. Encore faut-il avoir la volonté de le faire.

    Gérard G
     Répondre
  • pollution pollution ...laisser moi rire ...tout tout les contenants son en plastique qu on arrete ca vive les contenants verres et recyclable ....bref ...triste monde ...

    Pat Vdo
     Répondre
  • Et on continue d'utiliser des millions de bouteilles en plastique en Afrique et ailleurs ou les usines de recyclages ne sont quasi pas présentes...

    Jean Tendfort
     Répondre
  • il faudrait surtout savoir d'où, de quel coin viennent toutes ces crasses ...et là on approchera des pollueurs et pourront les faire payer !! idem pour l'émission des gaz toxiques !! ...je pense qu'on serait étonnés !!

    paul leboulanger
     Répondre