Accueil Actu Belgique Société

Une avancée symbolique: le RER relie deux gares du Brabant wallon, qu'est-ce que ça change ?

Un tronçon à 4 voies avec deux voies centrales pour les trains rapides, et deux voies latérales pour les dessertes locales.

Un premier tronçon du RER en Wallonie, quatre voies entre la gare d'Ottignies et la bifurcation vers Louvain-la-Neuve, a été mis en service lundi en présence du ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, et du CEO d'Infrabel Benoit Gilson.

Ce tronçon de 2,5 km permet de disposer de deux voies centrales pour les trains rapides, et deux voies latérales pour les dessertes locales. "On évite les interférences, puisque la situation qu'on a quand on n'a que deux voies, c'est qu'un train rapide peut se retrouver derrière un train lent qui a pris un peu de retard... ça bouchonne. Ici avec 4 voies, les trains locaux circulent en quelque sorte en site propre, les trains rapides aussi", explique Frédéric Sacré, porte-parole d'Infrabel.   

Une avancée en Wallonie

Cette inauguration,  c'est aussi le symbole de l'avancée du RER en Wallonie. L'objectif a l'origine était d'avoir un RER wallon totalement opérationnel en 2012. Aujourd'hui, l'espoir des responsables du projet est d'aboutir dans 10 ans, en 2033. A Bruxelles et en Flandre, tout est déjà opérationnel. "Il y a avait une première problématique : les permis ont mis beaucoup plus de temps que prévu pour être obtenus. Donc, sur la ligne en Bruxelles et Nivelles, on ne les a pas encore complètement, puisqu'il en reste un à Linkebeek à obtenir. Et la deuxième problématique, c'est le financement. Celle-là, on a pu la régler puisque le précédent gouvernement  a mobilisé 1 milliard pour achever le RER", détaille Benoît Gilson, administrateur délégué d'Infrabel.  

Les délais annoncés en 2018, lors de la relance du chantier, ont eux été respectés. Et de  nouveaux tronçons devraient être mis en service en 2025 et​​​​​​ 2026. En effet, sur la ligne Ottignies-Bruxelles, après la mise en service de ce tronçon de quatre voies lundi, suivra une portion de 9 km, à la mi-2025, entre Bruxelles/Watermael et l'entrée de La Hulpe (Bakenbos). Puis fin 2026, les 10 km entre La Hulpe et Ottignies devraient être réalisés.   

Un train tous les quarts d'heures

Les quatre ans de travaux qui s'achèvent ont servi à déplacer certaines voies, en poser de nouvelles et installer 20 aiguillages. "Ces deux kilomètres ne sont pas que symboliques: ils améliorent la robustesse du réseau. Les voyageurs ont droit à un meilleur service", a confirmé sur place le ministre Georges Gilkinet. La volonté est en effet d'augmenter la cadence des trains autour de Bruxelles, jusqu'à un train tous les quarts d'heures, dans chaque sens. 

Les travaux impliquaient aussi une modernisation de l'infrastructure à la gare d'Ottignies: celle-ci compte aujourd'hui trois quais neufs (un provisoire et deux définitifs) dont un a été mis en service ce lundi. Ils sont construits en fonction du tracé de la ligne RER et sont plus larges (8 mètres), plus longs (350 mètres) et plus hauts (75 cm). Ce qui doit faciliter les flux de voyageurs et l'accès aux trains.  

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

3 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • En bref, c'est encore une fois la Flandre qui fout le bordel ?

    J B
     Répondre
  • Symbolique, effectivement, mais surtout symbolique de la domination de la Flandre dans toutes les institutions de notre pays, car le RER est achevé depuis longtemps en Flandre alors que les wallons devront encore attendre 10 ans (sinon plus) !

    Léon Dohogne
     Répondre
  • L'idée d'un RER à Bruxelles germait déjà depuis les années 1980. 43 ans après, nous en sommes donc là. Waouuuh.

    Xavier Toussaint
     Répondre