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Le géant allemand de la chimie BASF a revu mercredi ses objectifs annuels à la baisse après un deuxième trimestre marqué par une forte baisse annuelle de son résultat d'exploitation (EBIT), sur fond de demande faible dans le secteur.
Le groupe table sur des ventes annuelles entre 73 et 76 milliards d'euros, contre 84 à 87 milliards d'euros précédemment, et son EBIT avant éléments exceptionnels est attendu entre 4,0 et 4,4 milliards d'euros, contre 4,8 à 5,4 milliards d'euros précédemment, selon un communiqué.
L'EBIT a atteint 974 millions d'euros d'avril à juin, et 1,0 milliard avant exceptionnels, soit des reculs proches de 60% sur un an, alors que les marges sont sous pression, selon des résultats communiqués en avance sur le calendrier.
Les ventes ont de leur côté reculé de 25% sur un an au deuxième trimestre, à 17,3 milliards d'euros, en deçà des attentes des analystes, en raison de prix et de volumes nettement inférieurs.
La guerre en Ukraine et la flambée des prix d'énergie qui a suivi ont eu d'importantes répercussions pour le groupe, premier consommateur de gaz industriel du pays, qui fabrique des produits chimiques pour l'automobile, l'agriculture ou la construction.
BASF a souffert d'une production chimique mondiale en chute sensible au premier semestre 2023. Pour le second semestre, il dit ne pas s'attendre à un nouvel affaiblissement de la demande, car les stocks de matières premières chimiques dans les industries clientes ont déjà été considérablement réduits.
Cependant, BASF suppose que "la reprise ne sera que timide, car la demande mondiale de biens de consommation sera plus faible que prévu", avec pour conséquence des "marges [qui] resteront également sous pression".
BASF base ses prévisions sur une croissance nulle de la production chimique en 2023, après 2,0% attendus initialement.