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L'Ukraine triomphera, promet Zelensky à l'approche de l'anniversaire de l'invasion

L'Ukraine "n'a pas craqué" et triomphera de la Russie, a assuré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la veille du premier anniversaire de l'invasion de son pays par la Russie.

Le même jour, à New York, l'Assemblée générale de l'ONU a symboliquement exigé le retrait "immédiat" des troupes russes, appelant à une paix "juste et durable".

De son côté, Pékin a appelé vendredi la Russie et l'Ukraine à reprendre le dialogue.

Sur le terrain, fortifiés par le soutien des Occidentaux, avec des annonces jeudi par des pays européens de livraisons d'armes lourdes et par les Etats-Unis de sanctions supplémentaires "considérables" contre la Russie, les Ukrainiens continuent d'opposer une résistance farouche aux forces russes.

Mais s'ils ont infligé des revers d'envergure à Vladimir Poutine qui a tour à tour dû renoncer à prendre Kiev, abandonné le nord puis le nord-est de l'Ukraine et enfin Kherson, la grande ville du sud, les combats font toujours rage dans l'est, dans la région industrielle du Donbass que la Russie veut absolument conquérir en totalité.

"Nous n'avons pas craqué, nous avons surmonté de nombreuses épreuves et nous triompherons. Nous demanderons des comptes à tous ceux qui ont apporté ce mal, cette guerre sur notre terre", a proclamé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, déterminé.

Il a indiqué qu'à "la suite d'une nouvelle attaque russe à Kherson, plus de "de 40.000 personnes sont privées de chauffage".

A Moscou, Vladimir Poutine est, quant à lui, allé déposer des fleurs sur la tombe du soldat inconnu à l'occasion de la Journée du défenseur de la patrie, avant de s'entretenir par -10°C avec des militaires sur la Place rouge.

- "Plus de vingt fois" -

La veille, il avait encore une fois revendiqué les régions occupées d'Ukraine comme étant des "terres historiques" russes et accusé Américains et Européens de vouloir anéantir la Russie.

Une rhétorique guerrière reprise jeudi par son ministre de la Défense: "Instrumentalisant l'Ukraine, l'Occident cherche à démembrer la Russie (...), une tentative vouée à l'échec".

Le gouvernement chinois tente depuis quelques jours de jouer les médiateurs, appelant vendredi "toutes les parties à soutenir la Russie et l'Ukraine à reprendre le dialogue direct aussi vite que possible".

"L'arme nucléaire ne doit pas être utilisée", a mis en garde le ministère chinois des Affaires étrangères dans un document en 12 points publié vendredi.

Du côté ukrainien, on soupçonne Moscou de préparer une nouvelle vague de bombardements de l'Ukraine à l'occasion vendredi de l'anniversaire du déclenchement du conflit, le 24 février 2022.

Depuis l'automne, l'armée russe tire régulièrement des salves de missiles pour briser les infrastructures énergétiques ukrainiennes en plein hiver. Mais cette campagne a perdu en efficacité ces derniers mois, à mesure que l'Ukraine a pu renforcer ses défenses antiaériennes et a réparé les sites endommagés.

"Nous avons déjà survécu à cela plus de vingt fois", a commenté Kyrylo Boudanov, le chef de la principale direction du renseignement du ministère de la Défense.

En un an, les Russes ont procédé à "environ 5.000 frappes de missiles, près de 3.500 frappes aériennes, 1.100 attaques de drones sur diverses installations", soit près de 10.000 actions de ce type au total, a assuré jeudi un haut responsable militaire ukrainien, Oleksiï Gromov.

Les autorités ukrainiennes ont en outre dit avoir observé un mouvement de convois transportant du matériel militaire au nord de la région de Tchernihiv (nord), frontalière de la Russie et du Bélarus, son alliée.

- "La victoire est devant nous" -

Bien qu'éprouvés par "la pire année de leur vie", les Ukrainiens restent convaincus de pouvoir remporter "la victoire" .

"Je suis sûre que la victoire est devant nous, mais nous ne savons pas combien de temps nous devrons attendre et combien de victimes il y aura encore", dit Diana Chestakova, 23 ans, qui dirige une maison d'édition.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est pour sa part rendu jeudi en Ukraine pour lui manifester son soutien, après le président américain Joe Biden lundi et la Première ministre italienne Giorgia Meloni mardi.

Experts et observateurs s'attendent à ce que les belligérants montent chacun des offensives dans les semaines à venir.

- Des sanctions "considérables" -

Dans ce contexte, le président Zelensky a affirmé jeudi vouloir discuter avec Pékin du plan de paix chinois, jugeant "positive" l'implication de ce proche partenaire de Moscou mais précisant ne pas avoir vu le document.

Les Etats-Unis vont, de leur côté, "mettre en place des sanctions considérables contre des secteurs-clés" en Russie, a fait savoir la Maison Blanche.

Réunis en Inde, les ministres des Finances des pays du G7 ont discuté de nouvelles sanctions et augmenté leur soutien économique à Kiev pour le porter à 39 milliards de dollars.

Il ont par ailleurs exhorté le Fonds monétaire international (FMI) à mettre en place un programme de soutien "crédible, ambitieux, entièrement financé (...) d'ici à la fin mars 2023.

Vendredi, le Premier ministre britannique Rishi Sunak doit, lors d'une visioconférence, appeler ses alliés du G7, à fournir plus rapidement de l'artillerie à l'armée ukrainienne et à lui apporter des armes de plus longue portée.

"Notre priorité doit être d'agir plus vite en matière d'artillerie, de blindage et de défense aérienne", doit-il ajouter.

Et l'UE prépare un 10e paquet de sanctions qu'elle espère pouvoir rendre public vendredi.

Par ailleurs, le chef de la marine italienne a averti que les Russes avaient fortement accru leur présence navale en Méditerranée, un niveau qui n'avait "pas été observé même aux temps de la Guerre froide".

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