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Un violent incendie survenu dans la nuit de lundi à mardi a ravagé une maison d’Attiches, dans le Nord de la France. Trois personnes ont perdu la vie, dont deux enfants. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine du sinistre.
Le feu s’est déclaré dans une petite maison en briques rouges située sur la rue principale d’Attiches, dans le département du Nord, vers 3h30 - 4h00 du matin, selon le maire de la commune. Malgré l’intervention rapide des secours, trois personnes ont péri dans l’incendie : un homme et deux enfants. Le corps du deuxième enfant a été retrouvé plus tard, dans les décombres, après l’extinction des flammes et une fouille minutieuse par les pompiers.
Une voisine héroïque
Marie-Pierre Laurent, voisine directe de la famille, a raconté avoir entendu la mère de famille crier "au feu", tentant désespérément de fuir les flammes par le toit en plastique de la véranda, qui commençait à fondre sous la chaleur.
J’ai fait du mieux que j’ai pu
"Ma réaction, ça a été de prendre une double échelle et de faire descendre de mon côté, la mère, sa petite fille et un garçon, tous en état de panique extrême", a-t-elle confié. Elle a exprimé un profond regret de ne pas avoir pu intervenir davantage : "J’aurais préféré rentrer à l’intérieur et sauver les trois autres victimes, mais le feu avait déjà bien pris et les vitres avaient explosé. J’ai fait du mieux que j’ai pu".
Une enquête ouverte
Les gendarmes, le Samu et les pompiers étaient encore présents sur les lieux ce mardi matin. Une forte odeur de brûlé persistait aux abords de la maison, dont la façade noircie témoignait de la violence du sinistre.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’incendie. Selon les premières hypothèses, les victimes auraient été surprises dans leur sommeil, ce qui expliquerait pourquoi certaines n’ont pas pu s’échapper à temps.
Un village bouleversé
La commune d’Attiches est profondément touchée par ce drame. Le quartier a été bouclé par les secours, tandis qu’une cellule psychologique du Samu du Nord a été déployée pour soutenir les proches et les voisins choqués.
On fait un transfert, en étant parents
"Il y a beaucoup de voisins qui sont sortis, beaucoup de familles qui sont venues sur place très rapidement", a témoigné Julie Fry, psychologue au Samus social. Elle s’apprêtait également à intervenir à l’école du village, où était scolarisée la plus jeune des enfants.
Des habitants ont exprimé leur émotion et leur solidarité : "On fait un transfert, en étant parents", a confié Barbara Villard, une riveraine. Avant d’ajouter : "On connaît les enfants de vue, la petite dernière est dans la classe de nos enfants".
