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Le Carlton de Cannes et une société de sécurité ont été condamnés jeudi à verser chacun 7,7 millions d'euros à l'assureur Lloyd's, qui en réclamait plus de 70, après le retentissant fric-frac de bijoux dans cet hôtel de la Croisette en 2013.
Cette indemnisation a été décidée par le tribunal de commerce de Cannes, dans le sud de la France, au titre "de la perte de chance" subie par l'assureur britannique, qui estimait que le casse avait en fait été facilité par les dysfonctionnements des procédures de sécurité mises en place par le palace et la société de sécurité BSL.
Les faits s'étaient produits fin juillet 2013, dans une aile du prestigieux établissement de la Croisette où depuis quelques jours se déroulait l'exposition "Extraordinary diamonds" de la maison Leviev.
Un homme s'était présenté, armé d'un pistolet automatique, le visage dissimulé, coiffé d'une casquette, alors que plusieurs personnes, dont des agents de sécurité, se trouvaient sur les lieux.
Le voleur était reparti avec plusieurs sacoches contenant bagues, pendentifs, boucles d'oreilles et autres montres incrustés de diamants, le tout sans violence.
Le montant du préjudice, estimé à 103 millions d'euros, avait fait de ce braquage l'un des plus importants jamais commis dans le monde.
Le ou les auteurs n'ayant jamais été identifiés par les enquêteurs, malgré la prime d'un million d'euros un temps promise par l'assureur, la justice a rendu depuis un réquisitoire définitif aux fins de non-lieu.
L'avocat de Lloyd's, qui réclamait 72 millions d'euros dans cette procédure, soit le montant total de l'indemnisation versée à la maison Leviev, n'a pas souhaité faire de commentaire, tout comme celui du Carlton, dans l'attente de prendre connaissance du jugement complet.