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Les 50.000 animateurs qui passent chaque année le Bafa (Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) seront désormais formés à la prévention des violences sexistes et sexuelles, a annoncé jeudi le secrétariat d'Etat à la Jeunesse.
Par ailleurs, les responsables d'accueil collectif de mineurs (centres de vacances ou de loisirs, centres aérés...) signeront jeudi dans les locaux de l'Union française des centres de vacances (UFCV) une charte de 12 engagements pour prévenir les violences sexuelles et sexistes (VSS).
Ils s'engageront ainsi à "inscrire la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le projet éducatif", à "recruter des personnels formés sur ces questions" ou à les former, à nommer des "référents" VSS dans chaque structure, précise le secrétariat d'Etat dans un dossier de presse.
Ils s'engageront également à "sensibiliser les mineurs" sur les violences sexistes et sexuelles et "les questions d'égalité de genre" et à "signaler" les VSS "aux autorités compétentes".
Un module spécifique sera ajouté à la formation au Bafa pour que les animateurs soient en mesure de prévenir les violences sexuelles et d'écouter les enfants qui évoqueraient des violences vécues dans leur foyer, indique le secrétariat d'Etat.
"Recueillir la parole d'enfants victimes ne s'improvise pas. Il faut savoir ce qu'il faut dire, ou ne pas dire, pour qu'ils puissent s'exprimer sans se fermer, puis réagir de manière adaptée, connaître les procédures à suivre pour signaler les faits", explique la secrétaire d'Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry dans une interview à Ouest-France.
Enfin le gouvernement va dévoiler jeudi une campagne de sensibilisation aux violences sexuelles et sexistes qui sera diffusée du 10 juillet au 6 août sur les réseaux sociaux.
Sur Snapchat, TikTok, Youtube et Instagram, elle s'adressera aux jeunes de 13 à 18 ans pour les inciter à parler aux adultes référents dans les camps de vacances s'ils sont victimes de violences intrafamiliales.
Cette campagne veut s'adresser "aux adolescents, pour leur dire que, s'ils sont confrontés à des violences, en parler peut tout changer. Le cadre extérieur d'une colonie peut permettre de parler de ce qu'on subit dans son environnement quotidien", indique Mme El Haïry.
Une autre campagne sur les réseaux sociaux cherchera à rassurer les parents d'enfants de 2 à 17 ans "pour leur dire que leurs enfants sont en sécurité, préservés des violences sexuelles et sexistes pendant leurs vacances en centre aéré ou en colonie", selon Mme El Haïry.
Chaque année plus de 800.000 contrôles d'honorabilité, "systématiques et récurrents", des intervenants dans les centres accueillant des mineurs sont effectués, indique le secrétariat d'Etat.