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Ryanair a lancé lundi une pétition auprès de ses passagers, leur demandant d'appuyer ses appels aux autorités européennes pour protéger les survols du territoire français, affectés par les grèves de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites.
La compagnie irlandaise appelle ses clients "à signer sa pétition +protéger les passagers - garder le ciel de l'UE ouvert+ et à rejoindre son appel à la commission européenne", selon un communiqué, qui accuse l'institution dirigée par Ursula von der Leyen "d'inaction".
Le transporteur aérien à bas prix, premier d'Europe en nombre de passagers transportés, affirme que le mouvement de grève des contrôleurs aériens français a retardé ou annulé les vols de plus d'un million de passagers depuis le début de l'année.
"La plupart des passagers perturbés ne volent pas vers/depuis la France mais survolent l'espace aérien français en route vers leur destination", affirme l'entreprise, qui estime que la loi française protège davantage les vols depuis ou vers les aéroports de l'Hexagone.
Les autorités aériennes demandent aux transporteurs des réductions du trafic en France quasi-quotidiennement depuis plusieurs semaines en raison du mouvement de grève de contrôleurs aériens contre le projet de réforme des retraites.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a ainsi enjoint lundi les compagnies aériennes de supprimer mardi et mercredi 20% de leurs vols à Paris-Orly et à Marseille-Provence (sud-est), deux aéroports particulièrement affectés.
Ryanair dit vouloir remettre sa pétition, lancée sur internet, à la Commission européenne lorsqu'elle aura été signée par 1 million de personnes - vers 11H30 GMT lundi, elle approchait les 1.000 signataires.
La compagnie prend régulièrement pour cible le contrôle aérien (ATC, de son acronyme en anglais) français.
La géographie fait que de nombreuses liaisons Ryanair entre les îles Britanniques et l'Europe du Sud doivent transiter par l'espace aérien français.
En janvier, Ryanair avait déjà suggéré à la Commission européenne d'avoir recours au service minimum, d'imposer aux syndicats une phase d'arbitrage avant la grève ou encore "d'autoriser les autres ATC européens à gérer les vols au-dessus de la France" pendant les mouvements sociaux.