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Les 262 CPAS de Wallonie ont dénoncé vendredi un excès de bureaucratie du gouvernement wallon ainsi que des difficultés de recrutement lors de leur assemblée générale, qui s'est tenue à Namur.
Les temps sont durs pour les CPAS wallons, fortement sollicités à la suite des différentes crises. "La collision entre les logiques institutionnelles et la montée croissante de la précarité nous mettent en grandes difficultés, tant organisationnelles, humaines que budgétaires", a résumé Luc Vandormael, président de leur fédération.
En 2022, les CPAS ont pu répondre à de nombreux appels à projets: lutte contre la pauvreté, aide alimentaire, soutien informatique, plan wallon de lutte contre la pauvreté, plan de relance de la Wallonie, plan de relance et de résilience européen… Certes, c'est une bonne chose que les lignes bougent, mais la fédération rappelle qu'il a fallu "enchaîner la constitution de dossiers dans des délais souvent très courts, voire trop courts". En outre, elle regrette "la complexité administrative, la multiplication des sources de financement, l'ingénierie sociale dans l'octroi des aides, la mise en concurrence malsaine entre pouvoirs locaux ou encore un manque de transparence". Dans ce contexte, elle demande, soutenue par l'Union des villes et communes de Wallonie (UVCW), un changement radical dans la méthode d'octroi des financements et plaide instamment pour l'instauration d'un réel droit de tirage.
Les CPAS wallons tirent également la sonnette d'alarme en matière de recrutement, car ils n'arrivent pas à attirer assez de candidats, ni même à conserver leur personnel. Malgré des campagnes de communication ou encore un "Job day" organisé en janvier 2022, la sauce ne prend pas. La fédération demande donc que les efforts financiers en matière de recrutement soient maintenus, mais aussi et surtout des moyens pour rendre les conditions de travail moins pénibles et les CPAS plus attractifs aux yeux des candidats.