Accueil Actu Monde France

Naufrage meurtrier dans la Manche: conditions de secours "difficiles" côté britannique

Les nombreux appels de détresse et l'absence de surveillance aérienne de la Manche ont rendu les opérations de secours britanniques particulièrement "difficiles" la nuit du 24 novembre 2021 pendant laquelle 27 migrants sont décédés dans un naufrage, selon un rapport publié jeudi.

L'organisme chargé d'enquêter sur les accidents en mer au Royaume-Uni (Marine Accident Investigation Branch) a également conclu que le canot qui transportait ces migrants, principalement des Kurdes irakiens, était "totalement inadapté et mal équipé".

Le ministère des Transports britannique a annoncé dans la foulée qu'une "enquête approfondie et indépendante" serait menée à la lumière de ces nouveaux éléments sur ce naufrage, le plus meurtrier de l'histoire récente dans la Manche. Les autorités françaises et britanniques s'étaient renvoyé la responsabilité du drame.

La nuit du 24 novembre 2021 a été "complexe, avec de multiples bateaux gonflables" tentant de traverser la Manche en même temps au départ de la France, a estimé Andrew Moll, inspecteur en chef des incidents maritimes, cité dans le rapport.

Selon le gouvernement britannique, 1.227 passagers ont tenté d'atteindre les côtes du Royaume-Uni dans des embarcations de fortune cette nuit-là.

Nombre d'entre eux ont passé des appels de détresse avec leur téléphone portable, "ce qui a rendu extrêmement difficile pour les garde-côtes de localiser et d'identifier les bateaux" individuellement, a indiqué le MAIB dans son rapport.

Par ailleurs, l'action des services de recherche et de sauvetage britanniques a été rendue plus difficile par une "visibilité réduite" et l'absence d'un avion spécialisé dans la surveillance de la zone.

Lorsque ces avions ne sont pas disponibles, les garde-côtes et les douaniers britanniques devraient s'accorder sur d'autres procédures pour assurer une "surveillance efficace" de la Manche, a préconisé l'organisme.

Onze passeurs présumés, majoritairement afghans, ont été inculpés en France, ainsi que sept militaires pour non-assistance à personne en danger.

À lire aussi

Sélectionné pour vous