Partager:
La Belgique a retrouvé l'avant-dernière place dans le classement des dépenses de défense établi par l'Otan, qui s'élèveront en 2023 à 6,658 milliards d'euros, soit 1,13% de son Produit intérieur brut (PIB), là ou l'Alliance réclame de ses membres qu'ils atteignent les 2%, indique un document publié vendredi.
La Belgique avait atteint 1,18% l'an dernier, mais les dépenses de défense - une notion plus large que le simple budget de la Défense, puisqu'elle inclut aussi les pensions versées aux militaires retraités - ont à peine augmenté d'une année à l'autre (de 129 millions d'euros), alors que le PIB a proportionnellement cru davantage.
La Belgique retrouve dès lors l'avant-dernière place du classement, derrière l'Espagne (1,26%) mais devant le Luxembourg (0,72%).
L'exigence des 2%, acceptée par tous les alliés lors d'un sommet au Pays de Galles en 2014 sur une période de dix ans - soit 2024 -, n'est respectée que par dix pays: la Pologne (3,90%), les Etats-Unis (3,49%), la Grèce (3,01%), l'Estonie (2,79%, la Lituanie (2,54%), la Finlande (le dernier pays à avoir adhéré, avec 2,45%), la Roumanie (2,44%), la Hongrie (2,43%), la Lettonie (2,27%), le Royaume-Uni (2,07%) et la Slovaquie (2,03%).
Lors du sommet de l'Otan qui se tiendra mardi et mercredi à Vilnius, le chiffre de 2% du PIB consacré aux dépenses de défense devait devenir un "plancher" et non plus un plafond, a réaffirmé vendredi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a pour sa part rappelé mercredi à la Chambre son intention de porter les dépenses de défense à 2% du PIB d'ici 2035, en suivant un trajet "réaliste" passant par 1,54% d'ici 2030.