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La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une nouvelle enquête pour crimes de guerre au Soudan, a annoncé jeudi son procureur, soulignant que l'escalade de violence dans le pays suscite une "grande préoccupation".
Dans un rapport au Conseil de sécurité de l'ONU, le bureau du procureur Karim Khan confirme avoir "ouvert une enquête sur les incidents survenus dans le contexte des hostilités actuelles".
Les crimes sexuels et sexistes présumés, "y compris des campagnes présumées de viols collectifs", "particulièrement préoccupants", sont au centre de la nouvelle enquête, a-t-il ajouté.
D'après l'organisation internationale jeudi, au moins 87 corps de victimes des Forces de soutien rapide (FSR) ont récemment été retrouvés dans une fosse commune au Darfour-Occidental.
Les victimes, dont plusieurs femmes et sept enfants, sont surtout des Massalit tués le mois dernier par les rebelles et leurs alliés, selon des indications crédibles relayées par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Les locaux ont été contraints par les FSR de mettre eux-mêmes les cadavres dans la fosse commune, à au moins deux kilomètres au nord du quartier général de la police à El-Geneina.
Depuis le 15 avril, le chef de l'armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhane, un proche allié de l'Égypte, est en guerre contre son ex-numéro deux, le général Mohamed Hamdan Daglo, qui dirige les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Le conflit pour le pouvoir entre l'armée et les paramilitaires a déjà fait près de 3.000 morts et trois millions de déplacés et réfugiés, selon l'ONU.