Partager:
Malgré les protestations qu'elle suscite, la réforme judiciaire continue de prendre rapidement forme en Israël. Lundi, une commission parlementaire spéciale a approuvé un amendement à la loi qui rend beaucoup plus difficile le fait qu'un Premier ministre soit déclaré incompétent. Trois autres lectures au Parlement sont néanmoins nécessaires avant que la modification de la loi n'entre en vigueur. Selon les médias locaux, le gouvernement conservateur de droite dirigé par Benjamin Netanyahu prévoit d'accélérer ce mois-ci les éléments clés de la réforme controversée.
Le projet approuvé par la commission après des débats houleux stipule qu'une majorité des trois quarts au Parlement serait nécessaire pour démettre un Premier ministre de ses fonctions. En outre, cela ne serait possible que pour des raisons de santé, notamment mentale. La mesure devrait empêcher la Cour suprême ou le procureur général d'interférer dans une procédure de destitution.
Un débat et un vote sur d'autres aspects de la réforme judiciaire sont prévus au Parlement dans la nuit de mardi à mercredi. Les amendements devraient permettre au Parlement d'annuler les décisions de la Cour suprême à la majorité simple. Ils limitent également la capacité de la Cour suprême à annuler de simples lois.
Des manifestations massives contre la réforme judiciaire sont en cours depuis dix semaines en Israël mais les tentatives de parvenir à un compromis se sont jusqu'à présent révélées infructueuses.