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Les deux principaux syndicats de travailleurs au Nigeria, instigateurs de manifestations mercredi contre la vie chère, ont annoncé jeudi suspendre leur action après des pourparlers avec la présidence.
Des milliers de travailleurs ont défilé dans plusieurs grandes villes du pays le plus peuplé d'Afrique, à l'appel du Nigerian Labour Congress (NLC) et du Trade Union Congress (TUC) pour protester contre une inflation galopante provoquée par la décision du nouveau président Bola Tinubu de mettre fin aux subventions sur les carburants.
La présidence nigériane a annoncé jeudi que le mouvement des syndicats avait été suspendu, après une rencontre entre les responsables des deux syndicats et le chef d'État Bola Tinubu mercredi soir.
Les dirigeants syndicaux ont confirmé la suspension de la grève à l'AFP.
Mercredi, dans la capitale Abuja, des centaines de manifestants ont protesté en brandissant notamment des pancartes avec écrit "Laissez les pauvres respirer" ou "Tuez la corruption, pas les subventions".
Plus d'une centaine d'entre eux ont réussi à pénétrer par la force dans la cour du Parlement où ils ont ensuite manifesté dans le calme, avant d'exposer leurs revendications aux dirigeants du Sénat.
Ils demandaient notamment une hausse des salaires et le maintien des subventions.
Depuis 2016, le Nigeria fait face à une grave crise économique qui s'est aggravée avec la pandémie causée par le coronavirus, puis l'invasion russe en Ukraine.
Près de la moitié de ses quelque 215 millions d'habitants vit dans l'extrême pauvreté (avec moins de deux dollars par jour) en dépit de ses immenses réserves de pétrole.