Partager:
Le président indonésien s'est engagé mardi à "guérir" les blessures des graves violations des droits de l'homme commises dans l'archipel ces dernières décennies en offrant des réparations aux victimes.
"Cette résolution est nécessaire pour guérir les blessures de la nation causées par les graves violations des droits de l'homme qui ont imposé un lourd fardeau aux victimes", a déclaré Joko Widodo dans la province d'Aceh au nord-ouest du pays.
La province a été le théâtre d'une rébellion indépendantiste de près de trois décennies jusqu'en 2005 avec au moins trois massacres qui ont fait des dizaines de morts.
"Ces blessures doivent être guéries immédiatement pour que l'on puisse avancer", a souligné le président au cours d'une cérémonie à Pidie, près d'un site utilisé dans le passé par l'armée pour torturer des civils.
En janvier, Joko Widodo avait exprimé ses regrets pour une douzaine d'évènements lors desquels ont été commis de graves violations des droits de l'homme.
Un demi-million de communistes et de sympathisants ont été tués en 1965 et 1966 dans des massacres orchestrés au moment de l'arrivée au pouvoir du dictateur Suharto.
Des dizaines d'étudiants et de militants ont été enlevés en 1997 et en 1998 jusqu'aux manifestations de masse qui ont débouché sur le départ de Suharto après trois décennies au pouvoir.
Joko Widodo a aussi cité 10 autres épisodes de violences entre les années 1960 et le début des années 2000.
"Le gouvernement se concentre sur la résolution extrajudiciaire, qui donne la priorité au rétablissement des droits des victimes sans nier le mécanisme judiciaire", a-t-il détaillé.
Dans ce cadre, le gouvernement doit fournir des réparations financières, des bourses scolaires et des aides aux victimes et à leurs enfants.