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Le président turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à sa succession, a confirmé vendredi par décret la tenue des élections présidentielle et législatives en Turquie le 14 mai, lançant officiellement la campagne électorale.
"Le décret sera publié demain (samedi) au Journal officiel", a indiqué le chef de l'Etat, qui s'exprimait depuis le palais présidentiel à Ankara.
M. Erdogan a justifié le maintien des élections au 14 mai, malgré le traumatisme subi par le pays avec le séisme du 6 février qui a fait plus de 46.000 morts, par le fait que "la Turquie n'a pas de temps à perdre ni ne peut se laisser distraire ou dépenser son énergie en vain".
"Nous voulons faire du 14 mai une date qui effacera l'impact des destructions du 6 février", a fait valoir le chef de l'Etat, en lançant ce qui doit devenir le slogan de sa campagne: "Maintenant, pour la Turquie!"
Il affrontera cette fois un candidat désigné lundi par une plateforme des six principaux partis d'opposition, Kemal Kiliçdaroglu, patron du parti social-démocrate CHP créé par le fondateur et premier président de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk (1923-1938).
M. Erdogan a précisé qu'en raison des deuils qui affectent le pays, "ce sera une campagne électorale sans musique".
"L'ordre du jour de notre campagne sera centré pour l'essentiel sur les efforts (à conduire) pour panser les plaies et compenser le préjudice économique et social dus au tremblement de terre", a-t-il annoncé.
"La Turquie ne peut pas envisager son avenir avec confiance sans surmonter les destructions causées par le tremblement de terre du 6 février et compenser ses pertes économiques, sociales et psychologiques", a-t-il insisté.
"Le processus (électoral) ne peut se transformer en plateforme de luttes politiques vicieuses, de campagnes basées sur le mensonge et la diffamation, comme nous l'avons vécu lors des précédentes élections", a mis en garde M. Erdogan. "C'est pourquoi en disant +Maintenant, la Turquie+, nous voulons transformer la date du 14 mai en une campagne bénéfique pour effacer l'impact des destructions du 6 février".