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Un procès sous très haute sécurité opposant les Bandidos aux Hells Angels s'ouvre à Mons: 4 prévenus doivent répondre de tentative d'assassinat

Un procès sous très haute sécurité s'est ouvert ce lundi matin à Mons. 4 membres de la bande des Bandidos sont jugés pour la mort d'un rival des Hells Angels. Un nouvel épisode de la guerre que se mènent les gangs de motards.

Les forces de l'ordre sont présentes en nombre ce lundi devant les portes du tribunal de Mons. C'est un dispositif classique lors de ces procès liés aux gangs de motards.

Sur le banc, 4 prévenus. Ils étaient membres de Bandidos. En juin 2020, à Flénu, dans le Borinage, l'un d'eux travaille sur un chantier. Il est aperçu par les Hells Angels. Très vite, il prévient ses frères, car il se sent en danger. Un commanditaire pour certains, mais pas pour son avocat. "Vu la réputation du club de moto rival, on sait de quoi ils sont capables... Tout le monde le sait. Ce sont des menaces qui doivent être prises très au sérieux", affirme Pierre-Alexandre Napoli, avocat de l'un des prévenus. "C'est la raison pour laquelle il a prévenu les autres membres de son club de moto", ajoute l'avocat. 

Lors de l'expédition punitive, des coups de feu sont tirés. Une camionnette est touchée. Les 4 prévenus doivent répondre de tentative d'assassinat.

Le procureur du Roi, ce lundi matin, réclame 12 ans de prison. La défense, elle, veut des acquittements et des sursis. Les motards venaient avec une seule intention: "Dans le but simplement d'intimider et de menacer les agresseurs de cet ami. Et en réalité, il ne conteste pas l'expédition en tant que telle. Il conteste être l'auteur des coups de feu, mais il ne conteste pas être venu en aide à son ami", réagit Thomas Puccini, avocat de l'un des prévenus. 

Dans cette affaire, l'un des Hells Angels, intimidé il y a 4 ans, est actuellement en prison pour un autre dossier qui serait lié: une vengeance possible. Juillet 2023, à Péronnes, un des Bandidos est frappé violemment à coups de marteau et un autre tué par une voiture. Une guerre des territoires à nouveau...

Cela signifie-t-il que dans les codes des motards, il y a des endroits où on ne peut pas aller? "Tout à fait, surtout pour créer certains business, si je puis m'exprimer de la sorte. Là, c'est extrêmement réprimé. C'est réprimé dans le sang", explique Alexandre Napoli, avocat de l'un des prévenus.

Le jugement est attendu le 11 mars prochain. L'affaire de Péronnes, elle, n'a pas encore été planifiée. 

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