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"200 € de plus": Jacques se demande pourquoi l’assurance hospitalisation de sa maman a autant augmenté

L’assurance hospitalisation de la maman de Jacques a augmenté de 13% en un an. L’habitant du Brabant wallon se demande comment cette hausse est justifiée. Les assurances médicales peuvent effectivement être indexées, sous certaines conditions. Explications.

Le prix des assurances hospitalisation "flambe", déplore Jacques. Via le bouton orange Alertez-nous, il rapporte que la prime d’assurance de sa maman âgée de 93 ans a augmenté de 13 % par rapport à celle de l’année dernière : "Ma mère cotise depuis plus de 20 ans auprès d'une caisse d'assurance (DKV) afin de couvrir les frais d'hospitalisation non remboursés par sa mutualité. Sa dernière facture passe de 1.500 à 1.700 euros par an". 

Jacques dit trouver cette augmentation "scandaleuse à une époque où beaucoup ont du mal à joindre les deux bouts". Concernant le cas de sa maman, il avance qu’elle "touche 1.700 euros de retraite par mois et doit donc consacrer 1 mois entier pour être tranquille en cas d'hospitalisation". Il assure également avoir contacté DKV, la compagnie d’assurance, qui lui a indiqué "que c'est la Banque nationale qui leur impose cette indexation et qu'elle n’y est donc pour rien"

Comment expliquer cette augmentation?

Nous avons contacté la Banque nationale de Belgique qui supervise le secteur des assurances et vérifie à ce titre la solvabilité des entreprises et leur capacité à couvrir les risques. Celle-ci ne peut donner des informations sur une institution en particulier mais elle rappelle les règles générales.

La loi prévoit plusieurs indexations possibles pour les assurances hospitalisation, via l’indice des prix à la consommation ou l’indice médical, la principale méthode. A noter que l’indice médical ne peut être appliqué que s’il est supérieur à l’indice des prix à la consommation. 

Concrètement, cet indice médical reflète l’évolution des coûts médicaux. "Il garantit que la prime d’assurance est conforme aux coûts des soins de santé réels", explique Barbara Van Speybroeck, la porte-parole d’Assuralia, l’Union professionnelle des entreprises d’assurance.

Et "en cette période de forte inflation, on constate que les frais médicaux augmentent beaucoup, ce qui se traduit par une forte augmentation de l'indice médical", précise le porte-parole de la Banque nationale de Belgique, Geert Sciot.

Il existe en réalité quatre indices médicaux liés chacun à un type d’assurance : chambre simple, chambre double et commune, soins ambulatoires et soins dentaires. Ces indices s’appliquent donc à l’assurance hospitalisation, à l’assurance soins ambulatoires, et à l’assurance dentaire. 

Ces indices sont établis chaque année par le Service public fédéral Economie qui les publie le 1er juillet. 

Les derniers indices médicaux et leur évolution sont à retrouver ici sur le site d'Assuralia.

L’assureur peut donc appliquer cet indice médical pour augmenter la prime. Ce n’est pas obligatoire, mais de nombreuses compagnies d’assurances l’utilisent car leurs coûts augmentent et elles doivent rester rentables. DKV, leader de l’assurance hospitalisation en Belgique, a suivi l’indice médical et le montant des primes a augmenté de 13 % en moyenne en 2023.

Si l’assureur décide d’appliquer l’indice, il doit en informer le client. Celui-ci a la possibilité de refuser ce nouveau tarif et de résilier son contrat. En théorie... Dans la pratique, c’est un petit peu plus compliqué, estime Jacques. A 93 ans, sa maman "n’a pas vraiment le choix", affirme-t-il, "car en cas de changement, il y a souvent un stage d’attente" avant de bénéficier de la couverture de la nouvelle assurance. 
 

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  • Assuralia, l’Union professionnelle des entreprises d’assurance pire que la FEB,tous à mettre dans le même sac

    Alain Schmit
     Répondre