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Des caméras de surveillance dans les vestiaires de la piscine de Braine l'Alleud: "Suis-je le seul que ça choque?"

De passage à la piscine de Braine-l'Alleud, Jonathan a été très surpris d'apercevoir des caméras de surveillance avec vue sur les cabines dans lesquelles les personnes se changent. L'homme qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous se pose des questions sur cette pratique.

"Vidéo de surveillance au-dessus des cabines, suis-je le seul que ça choque?", nous écrit Jonathan. À son message, il joint la photo d'une caméra située dans les vestiaires de la piscine communale de Braine-l'Alleud. Il y a, en tout, 16 dispositifs de vidéosurveillance sur l'ensemble du bâtiment, dont quatre dans les allées et les cabines. Et Jonathan n'est pas le seul à être étonné de la position de ces derniers, nous apprend Geoffroy Matagne, l'échevin en charge des Sports et Loisirs de la commune: "Ça interpelle parfois certains nageurs qui viennent nous voir."

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Sa réponse aux inquiets: "On ne voit absolument rien dans les vestiaires." Preuve à l'appui, les zones qui pourraient être problématiques sont simplement noircies sur les écrans de surveillance. Ainsi, ces caméras permettent d'avoir une vue sur les casiers notamment, sans porter atteinte à la pudeur des personnes qui se changent: "La sécurité est au centre du dispositif. On a déjà eu des vols, des agressions, du voyeurisme, et le fait de filmer permet d'intervenir et éventuellement, de déposer plainte à la police", explique Geoffroy Matagne.

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Du côté de l'autorité de protection des données, on suggère tout de même de limiter un maximum le champ de la caméra pour prévenir d'éventuels problèmes: "Il y a toujours des risques, il faut faire la balance entre votre intérêt de mettre des caméras et celui des personnes qui risqueraient d'être filmées en cas de bug." À Braine-l'Alleud, la balance penche du côté de la sécurité et il n'y a visiblement jamais eu de problème jusqu'à présent.

Quelles sont les règles?

"A priori, n'importe qui, n'importe quelle organisation ou personne privée peut mettre une caméra dans un lieu dont il a la responsabilité", avance Aurélie Waeterinckx, porte-parole pour l'autorité de protection des données. Mais attention, il y a trois obligations à respecter:

  • Déclarer la présence d'un système de surveillance par caméra à la police.
  • Tenir un registre d'activité de traitement avec le détail des données, les images, le lieu,…
  • Informer les personnes qu'elles sont filmées via un pictogramme réglementaire mis en évidence.
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Aurélie Waeterinckx précise aussi qu'il est interdit de "partager les images de la surveillance par caméra", exception faite des services de police et des autorités judiciaires.

Si ces obligations semblent évidentes, elles ne sont pas toujours respectées: "Depuis les trois dernières années, le sujet de la surveillance par caméra est toujours dans le top 3 des demandes d'informations, de plaintes ou de médiations à l'autorité de protection des données", affirme la porte-parole.

Que faire en cas de doute concernant une surveillance par caméra? "Faire valoir votre droit d'accès, autrement dit contacter la personne responsable et si le doute persiste, se tourner vers l'autorité de protection des données."

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Commentaires

1 commentaire

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  • Il aurait été plus logique de mettre plus de caméras mais plus bas de manière à ce qu'elles ne puissent en aucun cas filmer l'intérieur des vestiaires. Ou, éventuellement, mettre un "toit" physique sur les cabines, ce qui assurerait que même en cas de bug ou de mauvaise configuration rien ne puisse être vu.

    Sawo Hirishiwa
     Répondre