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Portez-vous toujours votre casque à vélo ? Sur les pistes cyclables, nombreux sont ceux qui semblent le négliger. René s'interroge donc : faut-il le rendre obligatoire ? Le casque réduit de 70 % le risque de blessure à la tête, mais certaines associations ne voudraient pas le voir imposé.
Face au nombre d'accidents, parfois graves, à vélo, René nous demande, via le bouton orange Alertez-nous : "Je ne comprends pas pourquoi le port du casque n'est pas obligatoire". Il est vrai que pour de nombreux cyclistes, le casque ne semble pas indispensable : "Ça gêne... Et puis les cheveux, c'est mieux quand c'est à l'air", estime Brieuc, croisé sur la rue de la Loi à Bruxelles. D'autres évoquent l'oubli : "On était pressés, mais porter le casque, c'est important".
Ça constitue un frein supplémentaire à la mise en selle
Le casque est fortement recommandé, mais pour certaines associations le rendre obligatoire serait problématique. La mesure pourrait dissuader des citoyens à enfourcher leur vélo : "En imposant le port du casque, on sait qu'on va se couper d'une partie de la population. Ça constitue un frein supplémentaire à la mise en selle", justifie Florine Cuignet, chargée de politiques bruxelloises au Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens (GRACQ).
Le casque réduit de 70% le risque de blessure à la tête. Il a donc été rendu obligatoire dans 13 pays européens. C'est notamment le cas en France pour les enfants jusqu’à 12 ans, et jusqu’à 16 ans en Espagne. L'institut Vias n'est pas favorable à une obligation totale non plus : "Nous sommes partisans d'une obligation de porter le casque pour les cyclistes de moins de 14 ans", précise Benoit Godart, porte-parole. "C'est évident qu'un enfant n'a pas le même sens de l'équilibre qu'un adulte. Il n'a pas non plus les mêmes habilités pour éviter un obstacle. Il se retrouve donc plus vite par terre et là, le casque a toute son utilité".
Le casque fait aussi la différence pour les indemnisations
Même s’il n’est pas obligatoire aux yeux de la loi, ne pas porter de casque peut entraîner des conséquences juridiques. C'est le cas en cas d’accident n’impliquant pas de véhicule motorisé : "Si vous n'avez pas porté votre casque, vous ne vous êtes pas comporté comme quelqu'un de prudent", met en garde Renaud Vanbergen, avocat spécialiste en droit des assurances. "Si vous avez eu un traumatisme crânien, c'est probablement dû, en partie, à votre faute. Vous perdez donc une partie de votre droit à l'indemnisation", termine l'avocat.
Même sans obligation, on estime que 65% des cyclistes portent un casque. C’est 25% de plus qu’il y a 10 ans.
C'est si contraignant que ça un casque de cycliste ? c'est comme quand on a imposé la ceinture de sécurité aux automobilistes : on a eu un, tollé général , puis maintenant tout le monde la met. Vous remercierez la ministre quand , lors d'une chute, vous serez sauvé par votre casque. La densité de circulation n'est plus la même qu'en 1960 .
roger rabbit