Nunzia fait partie des 89 passagers toujours bloqués à Punta Cana. Elle devait passer deux semaines de vacances en Jamaïque, finalement, elle est balancée entre l'hôtel et l'aéroport depuis 5 jours.
Ce matin, nous vous parlions de passagers de la compagnie TUI qui devaient rentrer à Bruxelles de Punta Cana, en République Dominicaine. À cause d'une panne d'avion, ils étaient 300 passagers à être bloqués depuis jeudi sur place. S'ils ont finalement pu rentrer à Bruxelles ce lundi, d'autres passagers ne sont pas encore sortis d'affaire.
Nunzia, habitante de Charleroi, devait passer deux semaines en Jamaïque. Elle a atterri jeudi à Punta Cana pour son escale. Elle était dans l'avion qui est tombé en panne : "quand on est arrivés, l'avion a fait un mauvais atterrissage. Il y avait de la fumée, les pompiers sont arrivés. Ils ont dit qu'il y avait une panne", nous explique-t-elle.
À l'aéroport, Nunzia et 89 passagers sont restés "jusqu'au soir" espérant pouvoir prendre un avion et arriver en Jamaïque. Aucun avion n'a été trouvé. Les passagers ont donc été logés dans un hôtel.
Orlane, son mari et son fils, voyageurs français, étaient dans le même avion. "On a attendu jusqu'à minuit. Ils ont annoncé qu'ils nous logeaient dans un resort. Donc, au début, on l'a pas mal pris"
Le lendemain, les passagers ont reçu la bonne nouvelle : des pièces de rechange sont acheminées à Punta Cana afin de réparer l'avion. Les voyageurs ont été emmenés à l'aéroport. Malheureusement, ces pièces ne suffisent pas. Plusieurs jours d'affilés, les voyageurs se sont retrouvés à l'aéroport, espérant pouvoir prendre leur vol, sans succès. "Jusqu'à présent, on était très solidaires. On était fâchés, mais on suivait le mouvement. Les gens le prenaient avec philosophie", admet Orlane. Ce dimanche, la tension est montée d'un cran.
On est restés jusqu'à 2h15 à l'aéroport, sans eau, sans nourriture
"TUI nous dit qu'ils ont trouvé une solution", nous raconte Nunzia. "Ils ont trouvé un avion. La compagnie dominicaine Air Century nous prendra en charge". Arrivés à l'aéroport, l'attente est longue. "Vers 22h30, on s'est demandé s'il y avait un souci", nous rapporte-t-elle. L'équipage de cette compagnie avait, en effet, dépassé les limites de réglementations de temps de travail. "C'était le bordel, un carnage. On est restés jusqu'à 2h15 à l'aéroport, sans eau, sans nourriture. On est arrivés à l'hôtel à 3h du matin", déplore la vacancière qui se dit "crevée".
Orlane était là aussi : "Hier certaines personnes ont pété les plombs. Ils ont dit qu'ils faisaient un piquet de grève et ne partiraient pas. Ce qui était énervant, c'est que le personnel nous filmait et se moquait de nous", rapporte-t-elle.
Depuis 5 jours, les passagers espèrent pouvoir prendre leur vol, balancés entre les hôtels et l'aéroport. "C'est le 4ème hôtel qu'on fait. Tous les jours, ils nous disent de quitter l'hôtel. On ne profite pas. J'ai perdu 5 jours de voyage. J'ai payé 6000 euros", regrette Nunzia.
Sarah Saucin, porte-parole TUI, justifie cette situation : "Dans un premier temps, nous avions acheminé les pièces de rechange afin de réparer l'avion et continuer notre vol en direction de la Jamaïque. Malheureusement, ces pièces n'ont pas été suffisantes pour réparer l'avion. Ensuite, nous avions trouvé une solution pour que les passagers puissent continuer leur route hier. Malheureusement, en raison d'un problème de permis de vol, nous n'avons pas pu décoller".
Les passagers pourront rejoindre la Jamaïque ce soir
Bonne nouvelle cependant, la compagnie assure qu'une nouvelle solution a été trouvée : "Nous avons enfin obtenu les permis de vol et les passagers pourront rejoindre la Jamaïque ce soir", déclare Sarah Saucin.
Les passagers ont eu, dans un premier temps, un message leur informant qu'ils seraient remboursés de 600 euros. Cet après-midi, Sarah Saucin annonce qu'ils seront remboursés pour chaque jour de vacances perdu.
mdr !! revenez à la rame bien musclés et tout bronzés !!!
paul leboulanger