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Plongée au coeur d'un milieu méconnu en Belgique: le kickboxing. En région liégeoise, le succès de Jessy Petit-Jean, toujours champion du monde, a fait des émules.
Le kick-boxing, une variante de la boxe anglaise basée sur l'enchaînement pieds-poings, est une discipline méconnue en Belgique.
Car "tout le monde s'en fout", souligne d'emblée Jessy Petit-Jean, un Liégeois qui est pourtant… champion du monde de cette discipline, en moins de 64 kg, au sein de la fédération internationale WKN (World Kick-boxing Network, l'une parmi la vingtaine recensée dans le monde).
"Le public belge ne connait pas bien la boxe. Il est plus attiré par le show, par le catch", déplore Jessy.
Les trois fils d'Olivier sont affiliés
Le succès du Liégeois a cependant fait des émules dans sa région. Olivier Bongard fait partie des fans de cette discipline qu'il voit comme "un beau sport, très complet", nous a-t-il confié après avoir contacté le rédaction de RTL via la page Alertez-nous.
Ses trois enfants sont affiliés: Thomas (14 ans), Kassandre (11) et Benjamin (8) s'entraînent durement à Esneux et à Liège. "Je les pousse pour qu'ils aillent le plus loin possible", nous a expliqué ce père de famille.
Coût de ce sport de combat: "350€ par an et par enfant pour les cotisations, et il faut compter 100€ de matériel par personne". C'est le prix à payer pour exercer un sport qu'Olivier est loin de comparer à du défoulement.
"Ce n'est pas de la violence de rue, il y a des règles, du fair-play et un réel respect de l'adversaire. A part les pro avant les matchs en public, il n'y a pas de show: c'est du sport avant tout".
L'aîné de la famille a déjà fait un combat, "mais à ce niveau, il y a des protections, un casque... c'est de la technique avant tout".
Jessy Petit-Jean, un champion qui ne peut pas vivre de son sport
Jamais médiatisé en Belgique, le kick-boxing ne génère pas beaucoup d'argent. Jessy ne vit donc pas de sa passion. Il travaille dans des clubs sportifs sur le côté. "On peut toucher une bourse, mais c'est peu", nous a confié Jessy Petit-Jean, 24 ans et entraîné depuis toujours par son père, Marc, très actif dans le milieu et qui organise les soirées de combats.
Dans quelques jours, le 8 février prochain, une nouvelle "Nuit du kick-boxing" aura d'ailleurs lieu au Country Hall de Liège. Parmi tous les combats de différentes catégories, Jessy Petit-Jean affronte Samuel Hadzima, un Slovaque. Mais le Belge ne défend pas son titre de champion du monde, acquis en 2012, et qu'il gardera jusqu'à ce qu'un adversaire le défie (il ne peut plus refuser aucun confrontation, sous peine de perdre sa ceinture).
Deux ou trois combats par an
Des combats, Jessy n'en dispute que 2 ou 3 par an. "Je pourrais en faire plus, mais il faut savoir que six semaines avant un combat, la vie change. On s'entraîne plus, on mange mieux… Une bonne nourriture, c'est 30% de potentiel en plus".
Et après le combat, le corps doit se remettre. "On en prend pour son compte, il faut une semaine de repos". Mais Jessy est optimiste: "Je n'ai jamais rien eu de grave".
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