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Face à la difficulté pour certaines grandes villes wallonnes d’obtenir des prêts bancaires, la Région wallonne a mis sur pied le Plan Oxygène, en 2022. Ce mécanisme vise à soutenir financièrement les communes dans le besoin grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros. Les villes concernées, parmi lesquelles figurent Charleroi, Mons, La Louvière, Seraing, Liège et Namur, bénéficient d’une manne financière qui leur permet de surmonter temporairement les défis liés à l’augmentation des coûts.
Le Plan Oxygène a été conçu pour offrir un temps de répit aux villes afin de résoudre leurs problèmes budgétaires. En première ligne, on trouve des dépenses incontournables comme les charges de pension, le financement des polices locales, des zones de secours, ou encore les dépenses des CPAS. Ces coûts, qui pèsent lourdement sur les finances locales, ont poussé la Région à intervenir pour éviter que certaines municipalités ne se retrouvent dans l’impasse.
En contrepartie de ces aides, les communes bénéficiaires s’engagent à prendre des mesures structurelles pour rétablir l’équilibre financier à moyen terme. L’objectif est simple : parvenir à un budget où « les dépenses égalent les recettes tout simplement ». Ce challenge ambitieux, fixé à l’horizon 2027, est une condition essentielle pour restaurer la solvabilité des villes et regagner la confiance des banques.
« Nous faisons avec »
Toutefois, le soutien alloué par le Plan Oxygène diminue progressivement, conformément au calendrier établi lors de son adoption. À Liège, par exemple, la somme accordée sera réduite de moitié dès janvier prochain. Cette baisse compromet encore davantage l’équilibre budgétaire d’une ville déjà sous forte pression économique. « Nous sommes prévenus du fait que les sommes sont en diminution. Nous aurons encore une intervention en 2026 et nous faisons avec », a précisé Willy Demeyer, bourgmestre de Liège.
Pour les communes concernées, ce cadre financier exigeant implique d’importants efforts d’ajustement. Outre les contraintes budgétaires, elles doivent également faire face à des charges héritées de choix politiques passés et aux effets d’externalité, comme le financement de services pour des populations venant des communes limitrophes. Ces défis cumulatifs forcent les autorités locales à une gestion stricte et à des arbitrages souvent difficiles.
Au total, 21 villes wallonnes bénéficient de ce dispositif qui prendra fin en 2027. À cette date, les communes devront impérativement avoir restauré leur équilibre budgétaire.















