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Les grandes villes françaises concentrent les fonctions intellectuelles, de gestion ou de culture et loisirs, avec toujours une prédominance de Paris, malgré "un rééquilibrage récent" en faveur des grandes villes de province, selon une étude publiée mercredi par l'Insee.
Si les professions de services à la population et les fonctions liées à la conception-recherche et aux prestations intellectuelles se sont développées entre 1982 et 2006, les fonctions de "production concrète" ont décliné, indique par ailleurs cette étude, où les professions sont réparties en 15 grandes fonctions.
Les fonctions intellectuelles, de conception-recherche, de commerce inter-entreprises, de gestion, de culture et loisirs, qui représentaient un quart de l'emploi national en 2006 contre un cinquième en 1982, restent très concentrées à Paris (37%) mais se développent dans les métropoles régionales.
Les cadres dans ces fonctions "métropolitaines" travaillent essentiellement à Paris malgré un rééquilibrage récent au profit des grandes villes de province, principalement dans les aires urbaines de plus de 200.000 emplois, compte tenu de la densité des réseaux de transport, de la taille du bassin d'emploi, de la présence de services rares et de main d'oeuvre qualifiée.
Notant que la présence de ces 5 fonctions est "un indicateur du rayonnement des grandes villes", l'Insee note que "Paris (avec 18% de ses emplois en 2006), Grenoble (14%) et Toulouse (13,7%) sont en tête de ce classement, devant Lyon (12,1%), Montpellier, Nantes, Strasbourg et Rennes (entre 10% et 11%).
Les professions au service de la population (santé-social, éducation-formation, distribution, services de proximité), qui représentaient 42% de l'emploi en France en 2006 contre 31% en 1982, se sont développées "de façon uniforme sur le territoire", proportionnellement à la population.
L'administration publique est "un peu plus concentrée, du fait de la localisation des services de l'Etat dans les chefs-lieux de région et de département", selon l'étude.
Quant aux fonctions de production concrète, elles sont de plus en plus localisées à l'écart des villes. Un phénomène qui ne concerne pas seulement les emplois agricoles, puisque la fabrication, le bâtiment et les travaux publics "s'éloignent peu à peu des grandes aires urbaines".
