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« Une chute n’est jamais à exclure » : Maxime Prévot explique pourquoi « la situation est tendue » au gouvernement

Par RTL info
Le vice-Premier ministre Engagé Maxime Prévot reconnaît que la situation au gouvernement est tendue avec une incapacité à s’entendre sur les mesures à prendre pour économiser 10 milliards d’euros. Ne voulant pas pointer du doigt un seul parti, il a rappelé que lui-même réclame, par exemple, une contribution plus grande des épaules les plus larges à l’effort budgétaire.

Invité politique de bel RTL ce jeudi, Maxime Prévot a commenté les informations obtenues par Christophe Deborsu via un membre de son propre parti : le gouvernement De Wever n’aurait jamais été aussi proche de la chute qu’aujourd’hui, avec son incapacité à définir le budget. « La situation est tendue, on ne va pas se mentir » a-t-il avoué, expliquant qu’avec ce gouvernement, « une chute n’est jamais à exclure ».

Par contre, il refuse d’attribuer les responsabilités du blocage à un parti en particulier. « Comme nous sommes au cœur de la difficulté, je ne vais pas ajouter une louche de problèmes avec mes états d’âme », explique-t-il. « Personne n’a envie d’avoir une augmentation de la TVA ou de toucher à l’index, mais personne, encore moins, n’a envie qu’on se crashe et qu’on ne paie pas les pensions », a-t-il rappelé.

Les Engagés veulent une « beaucoup plus grande » contribution des « épaules les plus larges »

« Si on n’a pas pu converger actuellement vers une maquette budgétaire équilibrée, c’est parce que chacun, nous Les Engagés comme d’autres, nous devons être capables de transcender celles-ci », appelle-t-il de ses vœux… en amenant la revendication de son parti : « Une juste contribution de chacun. L’effort des épaules les plus larges doit aussi être au rendez-vous », dit-il, alors que le chiffre d’une contribution de 400 millions des plus riches circule. « Bien sûr il faut beaucoup plus que ça parce que nous sommes à un moment où tout le monde doit faire des efforts, mais singulièrement ceux qui ont plus de moyens que d’autres », estime le vice-Premier ministre.

« Parce que si les mesures, peut-être impopulaires, qui seront annoncées ne sont pas accompagnées d’un sentiment de justice, de justesse, parce que chacun aura mis sa main au panier, alors on n’arrivera pas à permettre qu’il y ait une adhésion de la société. C’est important de permettre de préserver une dynamique économique mais aussi notre cohésion sociale », ajoute-t-il.

Aucun soupçon de manœuvre indépendantiste de Bart De Wever

Quant à l’idée que cette crise et un éventuel échec du gouvernement serviraient les visées indépendantistes de Bart De Wever, il la balaie catégoriquement. « C’est peut-être ce que certains ont envie d’entendre mais ce serait réellement lui faire un bien mauvais procès. Moi qui le fréquente quasi au quotidien, je peux vous assurer qu’aujourd’hui, il est bien rentré dans son costume » de Premier ministre belge.

Dès demain, les vice-Premiers reprendront les discussions en bilatérales et ils continueront à travailler tout ce week-end, en espérant désormais aboutir début de semaine prochaine. « La seule échéance d’importance, c’est lundi ou mardi prochain. Ça veut dire que nous n’aurions pas matériellement la faculté de faire voter le budget par le parlement avant la fin de l’année. Est-ce grave docteur ? Pas tant que ça puisqu’on aurait les douzièmes provisoires », relativise-t-il. Il reconnaît cependant que ce ne serait pas « agréable », « parce que ça ne permettrait pas de mettre en œuvre les politiques sur lesquelles nous aurions pris des décisions ».

Reste donc plus qu’à les prendre, ces décisions…

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