Hyundai i20 1.2 84

Les trois piliers de la conception de la nouvelle i20 sont à la fois simples et très ambitieux : gagner de l'espace intérieur, intégrer autant que faire se peut les nouvelles technologies et la rendre plus sensuelle, séduisante. Fini le (second) rôle de bonne coréenne pétrie de bon sens, l'i20 doit maintenant marquer l'essai et défier frontalement ses rivales européennes. L'i20 s'inscrit dans la nouvelle stratégie de régionalisation de Hyundai, raison pour laquelle elle est conçue et développée en Allemagne (Centre Technique de Rüsselsheim) et produite en Turquie (la précédente était assemblée en Inde). La coque est composée à 42% d'acier léger à ultrahaute résistance, contre 16% dans le cas de la première i20. De plus, grâce à des renforts fixés aux montants B et C, la résistance à la torsion s'accroît de 81%. La nouvelle plate-forme a aussi motivé les ingénieurs à réduire l'intrusion du bruit et des vibrations dans l'habitacle. Les montants A, B et C gagnent plus de matériaux absorbants et une garniture antibruit de forte densité est intégrée au plancher. Enfin, le revêtement ISO PAD basse fréquence est optimisé derrière le tableau de bord. La crédibilité de la nouvelle i20 passe aussi par ce type d'attentions invisibles. Pourtant, sous le capot, la nouvelle i20 entame timidement sa carrière, se contentant de reprendre les propulseurs de la génération sortante. La mécanique : 14,00/20 Le petit 1.2 en version 84 ch n'a droit qu'à une boîte à 5 rapports. La 5e longue privilégie l'insonorisation et la sobriété en carburant. Pas de possibilité de boîte automatique. Néanmoins, maniement du pommeau est impeccable et il tombe bien en main. Pour réduire le coût d'achat et si les performances ne comptent pas du tout, le 1.2 existe en version 75 ch. La tenue de route : 14,63/20 L'i20 progresse vers plus de confort et vise, globalement, un niveau efficace et sûr. Forcer le rythme n'apporte pas vraiment de satisfaction, mais l'i20 n'avance justement aucune prétention très sportive. Un constat corroboré par une direction encore assez artificielle et manquant de centrage à vitesse élevée. Comme le 1.2 de 84 ch invite moins à dévorer les grands axes, le phénomène semble moins perceptible avec lui. La sécurité : 14,90/20 De série, l'i20 compte sur le contrôle de trajectoire et l'antipatinage, les 6 airbags (frontaux, latéraux et rideaux), l'assistant au démarrage en côte (une première) et le contrôle de la pression des pneus, sans oublier les deux ancrages Isofix à guides. Il faut grimper au niveau Pop pour voir s'y ajouter l'antidévoiement (LDWS) ou l'éclairage latéral en virage. Ces derniers reprennent un principe de projecteurs statiques s'illuminant lorsque le volant est braqué de plus de 25°. Le confort : 16,60/20 L'espace disponible, la forme des sièges, mais aussi l'excellent bilan acoustique concourent à rendre la petite Hyundai très agréable au quotidien. Fluet, le 1.2 84 ch ne vient pas perturber la quiétude ambiante, sauf à pleine charge. À l'insonorisation de qualité s'ajoute une installation audio efficace. La place ne manque pas pour 4 adultes de taille moyenne, plus éventuellement un enfant au centre de la banquette. Le sens pratique : 15,50/20 L'i20 se prévaut d'un coffre parmi les plus volumineux de sa catégorie : 326 l en configuration standard. Dossiers arrière rabattus (50/50), l'espace utile passe à 1.042 l, ce qui permet de caser de gros objets (mais pas très longs). Le double plancher crée une belle surface quasi plane et masque une cavité pour les sacs ou vêtements. La voiture est livrée avec un kit de réparation de pneu en cas de crevaison. Le porte-lunettes ou le clip à ticket de parking (pare-soleil) plaisent au quotidien. Le budget : 14,83/20 Sans être l'affaire de l'année, l'i20 peut compter sur une grille tarifaire bien placée par rapport aux ténors des immatriculations du segment B, Polo en tête. On l'a dit, une i20 1.2 84 ch Intro Edition + Pack Plus vaut 17.399 euros et à ce prix, on ne s'estimera pas volé, elle reste intéressante compte tenu de l'équipement embarqué, mais aussi de la générosité de son habitacle. La garantie de 5 ans reste un argument décisif lorsque l'i20 est en balance avec une citadine européenne. Conclusion : 15,01/20 Si elle ne s'imposera pas dans le segment B aussi aisément que l'i10 a pu le faire un cran plus bas, la nouvelle Hyundai i20 ne manque pas d'arguments. Une Hyundai (de plus) qui flatte le regard et soigne ses occupants dans un cocon généreux en espace et en bonnes sensations, bref : un habitacle dans lequel il fait bon rouler. Sur la route, si elle profite d'efforts évidents, en confort général notamment, ses liaisons au sol et son timide 1.2 de 84 ch (plus à l'aise dans l'i10) n'égalent pas l'agrément des concurrentes de référence. Dans l'attente du futur 1.0 T-GDi, le 1.2 84 ch garde pour lui un tarif raisonnable et une consommation basse... si l'on se plie à son style. L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1594 du 4 février 2015.