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De la cour du Roi Soleil à Versailles au cabaret parisien du Moulin Rouge, en passant par la Révolution française, la France a été à l'honneur dimanche soir au carnaval de Rio.
L'école de samba de Grande Rio avait choisi, en cette année de la France au Brésil, de prendre pour thème la France et ses liens avec le Brésil au cours des derniers siècles.
Grande Rio est l'une des douze grandes écoles qui défilent les nuits de dimanche et lundi sur le Sambodrome, une avenue de 700 mètres bordée de tribunes construite par l'architecte Oscar Niemeyer, pour tenter de remporter le titre convoité de Championne du carnaval 2009.
Contrairement à ses rivales, elle a pu échapper cette année à la crise, grâce au parrainage de seize entreprises françaises (GDF Suez, l'Oreal, Société générale, Renault, Varilux, etc) et a bénéficié d'un budget de plus de 3 millions de dollars.
Quelque 4.200 danseurs, huit chars monumentaux, une débauche de couleurs, de broderies, de plumes, de tricolore, de samba, plus des actrices et des beautés dénudées: le défilé de Grande Rio a respecté la tradition et s'est posé en favorite avec les écoles de Beija-Flor, soutenue par le président Luiz Inacio Lula da Silva, et Mangueira, la plus ancienne et la plus populaire.
Cette jeune école - elle a été fondée en 1988 à Caxias, dans la banlieue nord et violente de Rio - avait fini troisième l'an dernier.
Intitulé "Voilà, Caxias! Pour toujours, liberté, égalité, fraternité. Merci beaucoup Brésil, y'a pas de quoi!", le défilé s'est ouvert avec un somptueux char représentant la Galerie des Glaces du palais de Versailles, suivi par un épisode racontant l'arrivée des Français à Rio, il y a 454 ans, et sur leur rêve avorté de s'y implanter.
Le défilé s'est poursuivi notamment avec le tumulte de la Révolution de 1789 - mais sans guillotine -, l'influence artistique française à la Cour de Dom Joao VI ou la France d'aujourd'hui avec le TGV et la mode.
Après le char très attendu du Moulin Rouge, avec sa trentaine de danseuses de french cancan, le défilé s'est terminé sur un hommage au carnaval de Nice, symbolisé par son aigle rouge, fruit d'un échange entre les deux villes jumelées depuis 1977.
