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Comme pour James Dean, le décès tragique de Claude François alors qu’il était au sommet de sa gloire a certainement contribué à garantir son statut de légende. Ses fans de la première heure sont toujours fidèles à sa mémoire et les nouvelles générations ne sont pas insensibles au charisme de l’artiste.
"Quand j’ai dit un jour que j’allai chanter, parce que je sentais instinctivement que j’avais envie de chanter, tout le monde riait. Alors j’ai commencé en prétendant que j’étais batteur. Je ne l’étais pas du tout ou presque pas et je me suis introduit comme ça dans les orchestres, à gauche et à droite."
En ‘61 Claude François monte à Paris, accompagné de sa première femme, Janet Woollacott. Après des mois de galères, il parvient à enregistrer un premier disque, le « Nabout Twist ». Le vrai départ de sa carrière, c’est « Belles, belles, belles », une chanson qui devient chouchou dans l’émission « Salut les copains ».
Après un passage à l’Olympia le 18 décembre 1962 en première partie de Dalida, Claude part en tournée d’été 1963, avec les Gam’s et Sylvie Vartan.
Il sort ensuite un nouveau 45 tour sur lequel se trouve « Si j’avais un marteau », qui restera plusieurs semaines numéro 1 des hit-parades en France. A la fin de l’année 1963, le roi du mashed potatoes, danse à la mode, reçoit deux Disques d’or pour deux millions de disques vendus.
En novembre, un deuxième album (édité en versions 25cm et 30cm) renforce le succès de la nouvelle idole des jeunes.
A partir du 14 novembre 1964, Claude François fait l’Olympia pour la première fois en vedette durant trois semaines. Il y interprète ses nouveaux succès dont « Donna, Donna » et « J’y pense et puis j’oublie », présents dans l’album Claude François à l’Olympia. La Cloclomania est née. L’idole déchaîne un public féminin animé d’une fièvre hystérique. Il quitte la capitale pour s’acheter le moulin de Dannemois
Pour son nouveau spectacle à l’Olympia du 8 au 25 décembre 1966, Claude François est entouré par quatre danseuses. « Si tu es grande, mince et porte bien le string... » Le concept des Claudettes est né.
Homme de scène, Claude François est aussi un homme d’affaires avisé. Durant l’été ‘67 il fonde sa propre maison de disque : le Disques Flèche.
En 1969, l’infatigable show-man passe vingt-deux jours à l’Olympia avec Claudettes, Fléchettes (choristes), huit musiciens et un grand orchestre…
En 1972, il rachète un magazine pour jeunes, « Podium », puis « Absolu », pour les moins jeunes. Très rapidement, ces magazines deviendront la référence pour les adolescents des années ‘70. Il crée ensuite sa propre marque de parfum « Eau noire ».
Le chanteur est très vite devenu la figure emblématique de toute une génération. Les succès se sont enchaînés sans discontinuer. Au total, Claude a enregistré près de 400 chansons, a donné 1188 concerts et aura vendu jusqu’à aujourd’hui plus de 62 millions de disques.
Bref, rien ne semblait l’arrêter si ce n’est le destin.
