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Apprendre à signer 300 mots en une semaine: c'est possible

Apprendre à communiquer avec les personnes sourdes et malentendantes n'est pas une tâche facile. D'autant qu'en Belgique francophone, il n'y a quasi pas de cours. Pour remédier à ce manque, un stage est organisé, à Jemappes, pendant ces vacances de pâques.

Communiquer avec les personnes sourdes: c'est un besoin pour Julie, institutrice, car, dans ses classes, plusieurs enfants sont malentendants. "Ça dépend des jours", confie-t-elle au micro de Gaëtan Sgualdino pour Bel RTL. "On va dire qu'il y a des classes où les élèves savent très bien lire, donc, il n'y a pas de problème puisque j'écris au tableau. Et puis, il y a des classes où ils ne savent pas lire du tout. Donc, j'ai la chance d'avoir certains élèves qui savent lire et qui traduisent aux autres élèves."

Une langue difficile

Apprendre la langue des signes sur le tas n'est pas si simple. Les nuances dans les gestes sont particulièrement difficiles à maîtriser, comme le constate Virginie. "Par exemple, le cheval, ce sont 2 doigts à côté de la tête pointés vers l'avant et le lapin, c'est l'inverse. Les 2 doigts sont pointés vers l'arrière. Et 'indien', c'est les 2 doigts levés mais derrière la tête pour faire les plumes."

300 mots en une semaine

Benjamin, sourd profond, apprend la langue aux stagiaires. "Le but, c'est d'apprendre aux personnes 300 mots pour pouvoir communiquer avec des personnes sourdes." 300 mots à savoir signer en une semaine dans cette formation, une des rares en Belgique francophone. "Pour le moment, il n'y a pas de formation d'interprète organisée en Belgique. Si on veut suivre la formation, il faut aller à Lille, en France. Et c'est une formation universitaire. C'est à cause de ça qu'il n'y a pas beaucoup d'interprètes en Belgique", regrette Sophie, de l'asbl Passe Muraille.

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