Partager:
À Zaventem, Charleroi, Liège ou dans le Hainaut, les douaniers belges sont mobilisés chaque jour pour lutter contre les trafics illégaux et faire respecter la loi. Mais au-delà des saisies spectaculaires, une mission revient avec insistance : la vérification des systèmes de sécurité pour enfants à bord des voitures.
Durant plusieurs mois, l’émission « Douaniers : à la frontière du risque » a suivi ces agents de terrain. En plus des missions classiques, les caméras ont capté de nombreux contrôles routiers, souvent riches en constats inquiétants.
Sièges enfants : des infractions encore trop fréquentes
À Tournai, lors d’une opération nocturne, une voiture est arrêtée. À l’intérieur, une fillette assise à l’avant, sans siège rehausseur. « Elle dit que sa fille est infernale quand elle est derrière, alors elle la met devant. C’est hyper dangereux », réagit Vincent, douanier dans le Hainaut. La mère devra patienter sur place jusqu’à ce qu’un proche vienne avec un rehausseur.
Ces situations ne sont pas isolées. « Ce qui m’énerve le plus, ce sont les sièges pour enfants », confie Alain, un autre douanier. « C’est une hérésie de voir des parents avec deux ou trois enfants à l’arrière sans siège adapté, ou qui disent que les enfants ne veulent pas rester attachés. » Chaque semaine, les agents dressent plusieurs procès-verbaux pour ce type d’infractions.
Ce n’est pas une question d’âge, mais de taille
Autre scène : un père affirme que son fils a neuf ans et n’a plus besoin de rehausseur. Mauvais réflexe. « Ce n’est pas une question d’âge, c’est toujours 1m35 pour la taille des enfants », rappelle Alain.
Un peu plus loin, un autre automobiliste garde les rehausseurs de ses jumelles dans le coffre plutôt que de les utiliser. Résultat : une amende de 348 €.
Les sanctions varient selon le manquement : 116 € pour une ceinture non bouclée, 174 € pour l’absence de siège adapté… et jusqu’à 348 € en cas de manquement grave ou répété.
Sensibiliser les parents… et responsabiliser les enfants
Si les amendes peuvent paraître sévères, les douaniers insistent sur leur mission de prévention. « Ce n’est pas pour embêter les gens, c’est une question de sécurité », souligne Alain. « Un choc à 50 km/h pour un enfant, c’est comme une chute de dix mètres. »
Les agents prennent aussi le temps d’échanger avec les plus jeunes. « Ils comprennent très bien. Ils peuvent dire à papa ou maman : la prochaine fois, il faut le rehausseur », explique Vincent. « Tout le monde peut oublier, personne n’est parfait. Mais il faut faire attention. »
Les douaniers espèrent ainsi que leur présence sur le terrain, les contrôles réguliers et les explications données sur place suffiront à faire évoluer les comportements.
L’émission « Douaniers : à la frontière du risque » est à retrouver en streaming sur RTL play et ce vendredi 24 octobre à 19h50 sur RTL tvi.


















