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Un des derniers chefs de la résistance française durant l'occupation nazie, le général Alain Le Ray, co-fondateur et premier chef militaire du maquis du Vercors, est décédé lundi à l'âge de 96 ans, a annoncé jeudi sa famille. Né le 3 octobre 1910 à Paris, ce militaire capturé en mai 1940 s'était évadé en avril 1941 de la forteresse de Coldtiz, en Saxe et était entré dans la résistance, mettant sur pied au début 1943 avec l'architecte Pierre Dalloz, l'écrivain Jean Prévost et le journaliste Yves Farge, le projet "Montagnards" qui devait donner naissance au principal foyer de résistance armée en France, le maquis du Vercors. Ce plan visait à faire du plateau du Vercors, très difficile d'accès, le refuge des jeunes gens qui refusaient d'aller en Allemagne pour le Service du travail obligatoire (STO) instauré par les nazis, et une plate-forme en perspective du largage de forces aéroportées alliées. Premier chef militaire de ce maquis mythique, le général Le Ray avait démissionné de son poste en décembre 1943 à la suite d'un désaccord avec le chef militaire des résistants de la zone sud-est. Commandant des Forces françaises de l'Intérieur (FFI) du département de l'Isère en 1944, il en avait organisé la libération avec les forces alliées. (NLE)
