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Un kamikaze a lancé lundi un camion rempli d\'explosifs contre un village du nord de l\'Irak, tuant trente personnes dont douze enfants, selon les services de sécurité et des sources médicales.
L\'armée américaine a annoncé de son coté la mort de quatre soldats lundi dans la ville de Baaqouba, au nord de Bagdad.
L\'attaque au camion piégé a été la plus meurtrière d\'une série d\'attentats qui ont fait au total 48 morts parmi les civils et plus de 75 blessés dans la journée.
L\'attentat suicide s\'est produit dans le village d\'al-Gouba, à 20 kilomètres au nord-ouest de Tal Afar (80 km à l\'ouest de Mossoul), a expliqué le maire Najim Abdallah.
Cinq femmes font partie des victimes et quatorze personnes sont dans un état critique, a-t-il ajouté, précisant que vingt maisons de cette agglomération de 7.000 habitants ont été détruites.
\"Il (le camion) était rempli d\'une énorme quantité d\'explosifs. Vingt maisons ont été détruites, dix entièrement rasées\", a dit le maire.
\"J\'étais assis chez moi quand j\'ai vu un gros camion qui fonçait. Je suis sorti voir et tout à coup il a explosé, le contenu a volé partout aux alentours\", a ajouté un blessé, Abou Qassim, à l\'AFP, depuis son lit d\'hopital dans la ville de Mossoul.
Le général Abdel Karim Khalaf al-Joubouri, porte-parole pour la province de Ninive, située à la frontière syrienne, a indiqué de son côté qu\'une cinquantaine de personnes avaient été blessées.
L\'an passé, le président américain George W. Bush avait cité Tal Afar comme un modèle des efforts de la force multinationale pour construire un Irak sûr et stable.
Or, depuis plusieurs mois, les forces américaines et irakiennes s\'efforcent de déloger de la capitale irakienne des groupes extrémistes et des membres de la branche irakienne d\'Al-Qaïda.
Ces opérations ont eu pour effet de déplacer une partie des \"insurgés\" et de multiplier les attentats et violences dans des régions, villes et villages plus isolés.
Fin mars, des hommes armés avaient exécuté au moins 70 sunnites, en représailles à un attentat antichiite à Tal Afar, faisant 85 morts.
La capitale irakienne n\'est pas elle-même épargnée en dépit du déploiement supplémentaire de militaires américains.
Lundi, dans la banlieue sud de Bagdad, neuf civils ont été tués dans l\'explosion d\'une bombe à un arrêt de minibus, selon les services de sécurité et des sources médicales.
L\'engin, dissimulé sur un des côtés de la rue, a explosé au moment où un minibus prenait des passagers dans le quartier du pont de Diyala, selon des responsables de la sécurité.
Dans la région sunnite au nord de la capitale irakienne, des obus de mortier sont tombés sur des maisons, tuant six civils et en blessant 17 dans la ville de Dhoulouiyah, selon le chef de la police locale.
Trois autres personnes ont en outre été tuées dans une explosion dans l\'est de la capitale, ont indiqué des sources de sécurité.
L\'armée américaine a annoncé que quatre de ses soldats avaient été tués et douze autres blessés lundi dans la ville de Baaqouba, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bagdad.
Elle avait déclaré auparavant qu\'un soldat avait été tué et deux autres blessés dimanche à Bagdad.
Ces nouveaux décès portent à 3.670 le nombre de militaires américains tués en Irak depuis l\'invasion de mars 2003, selon un décompte de l\'AFP basé sur les chiffres du Pentagone. Au moins 15 soldats sont morts depuis le début du mois d\'août.
Enfin, les militairse américains ont dit avoir tué \"11 terroristes\" et arrêté \"10 personnes suspectées de terrorisme\", lors d\'opérations lundi dans la vallée du Tigre, dans la ceinture nord de Bagdad, visant les membres de l\'organisation Al-Qaïda.
