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L'épouse du président de la République française Carla Bruni-Sarkozy est arrivée vendredi matin au temple bouddhiste de Lérab Ling à Roqueredonde dans l'Hérault où elle a été accueillie par le dalaï lama, ont constaté des journalistes de l'AFP. A son arrivée au temple où l'attendait le chef spirituel tibétain, la première dame a effectué avec lui une procession autour de l'édifice sous une pluie battante.
Le dalaï lama, vêtu de l'habit et d'une coiffe traditionnels, lui a ensuite passé autour du cou la traditionnelle écharpe blanche portée en signe de bienvenue au Tibet, la "kata". Carla Sarkozy, vêtue d'une robe bleu marine et chaussée de sandales mauves, a joint un moment ses mains en signe de respect.
Puis ils ont défait le noeud d'un ruban sur la porte centrale du temple de Lérab Ling, inaugurant officiellement ce lieu. Le dalaï lama s'est prosterné devant la statue de Bouddha à l'intérieur du temple, avant de saluer dans l'assistance le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner qui lui a remis un présent.
La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade ainsi que l'ancien Premier ministre Alain Juppé ont aussi salué le chef spirituel tibétain. Carla Bruni-Sarkozy aura à la fin de la cérémonie un entretien à huis clos avec le dalaï lama. Le ministre des Affaires étrangères s'y joindra par la suite.
Il s'agira de la première et seule rencontre entre le chef spirituel tibétain et des membres du gouvernement français, à l'avant-dernier jour de sa visite en France qui a débuté le 12 août. Cette rencontre intervient alors que le dalaï lama a dénoncé jeudi la poursuite de la répression chinoise au Tibet, dans une interview au quotidien Le Monde.
La Chine avait demandé mercredi à la France de manier "avec prudence" la question du Tibet. La présidence de la République avait annoncé le 6 août que Nicolas Sarkozy ne recevrait pas le dalaï lama au cours de sa tournée en France mais que son épouse serait présente à l'inauguration du temple de Lérab Ling.
L'Elysée avait affirmé que le dalaï lama n'avait pas souhaité rencontrer le chef de l'Etat pendant sa visite, un moment jugé peu opportun en plein jeux Olympiques de Pékin, une position aussi défendue par les représentants en France du dignitaire tibétain. Pékin avait mis en garde M. Sarkozy contre les conséquences sur les relations franco-chinoises d'une telle rencontre.
Près de 2.000 personnes dont les 400 retraitants du temple, assistaient à la cérémonie vendredi ainsi que des personnalités comme les actrices françaises Juliette Binoche et Line Renaud et l'ex-mannequin Inès de la Fressange.
