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Acheter une voiture à moteur essence sera-t-il encore possible en 2035 ? La Commission européenne avait initialement dit non. Il y a quatre ans, cette dernière annonçait une mesure phare pour atteindre la neutralité carbone : l’interdiction pure et simple des véhicules thermiques neufs à l’horizon 2035. Mais face à la fronde de plusieurs pays et aux défis économiques et industriels, elle pourrait faire marche arrière.
La mesure initiale vise à encourager l’usage des véhicules électriques, qui n’émettent pas de CO2. Mais cette approche a rapidement suscité des critiques, notamment en raison du retard de l’industrie automobile européenne sur ce segment. La Chine domine largement le marché. Obliger les gens à rouler en électrique reviendrait finalement à renforcer encore le marché chinois. Une perspective jugée inacceptable par plusieurs gouvernements, qui réclament désormais plus de souplesse.
Quelles alternatives ?
Les discussions se concentrent aujourd’hui sur la recherche de compromis. Parmi les alternatives évoquées par les opposants à l’interdiction totale : autoriser les voitures hybrides ou hybrides rechargeables au-delà de 2035, mais aussi adapter les seuils d’émission pour ne pas exclure certaines technologies thermiques plus propres.
Fylip Rylant, porte-parole de Mobia, l’association belge de l’automobile, estime que ce possible changement de cap est une bonne nouvelle : « La finalité est la décarbonation de la société et pour cela, on a plusieurs possibilités au niveau technologique. C’est important que l’UE laisse toutes les portes ouvertes et qu’on ne se dirige pas uniquement sur l’électrification », affirme-t-il. « Il y a une série de nouvelles technologies qui ont surgi ces dernières années : les voitures électriques, hybrides, plug-in hybrides, des moteurs thermiques à l’hydrogène… Toutes des possibilités qui ont certainement un bel avenir. »
La Commission européenne devrait annoncer ce mardi sa décision. La solution du tout électrique en 2035 semble s’éloigner.


















